Allô ?
(Je me souviens de toi)
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
« Allô ? » lança la voix – je pensai reconnaître ⇢
L'inflexi⧸on légère et le ton innocent ⇢
De cettE voix. Ma foi, cettE voix-là, pour n'être ⇢
CertEs pas_(z)étrangère, a d'étrangEs_(z)accents.
« Oui, bonjour, répondis-je. Et la voix cristalline ⇢
Reprit : — Bonjour aussi. Te souviens-tu de moi ?
— Par quel fameux prodige... On dirait... C'est... Aline ? »
C'était bien ellE, si. Et mon cœur en émoi...
Aline, ô mes amours, AlinE, mes poèmes ⇢
Par l'amour inspirés, les as-tu mêmE lus ?
Ah, tant de rimEs pour justE ces mots : « Je t'aime » !
Aimer, c'est_(t)espérer. Si tu avais voulu...
« Je me souviens de toi. Surtout je me rappelle ⇢
Nos deux cœurs sans faux-pas battant_(t)à l'unisson ⇢
Et quand mon cœur pantois comprit enfin, ma belle,
Que tu ne m'aimais pas, salutairE leçon.
Je me souviens de tout et de ce jour funeste ⇢
Où tu m'as rejeté – quel changement de ton ! –,
De ce jour du mois d'août où, comme on admoneste ⇢
Celui qui a fauté, j'ai reçu le bâton.
— Tu m'en veux donc encor ? m'a demandé Aline.
— Oui et non, ma chérie. Non et merci (juré !)
Pour les jolis accords, les rimEs_(z)opalines ⇢
Et les espiègleries que tu m'as_(z)inspirés.
Oui et merci de même, ajoutai-jE, voix grave,
Pour m'avoir mis dehors après m'avoir dit : "Viens !",
Pour m'avoir, minE blême, écarté sans ambages,
Pour m'avoir sans remords pris pour un moins que rien.
Mais c'est la vie. Puis quoi ? S'il fallait qu'on explique ⇢
Tout ce qui dérapa... Mon dieu, pourquoi ceci,
Pourquoi cela... Pourquoi ce matin tu rappliques ?
Non, ne me le dis pas, c'est beaucoup mieux_(z)ainsi. »
Je me tus. Aline, et je devais m'y attendre,
Raccrocha... Se peut-il : le cœur chagrin ? Qui sait ?
Car – l'ai-je imaginé ? – je crus_(z)alors entendre ⇢
À l'autrE bout du fil un sanglot qui passait.
L'inflexi⧸on légère et le ton innocent ⇢
De cettE voix. Ma foi, cettE voix-là, pour n'être ⇢
CertEs pas_(z)étrangère, a d'étrangEs_(z)accents.
« Oui, bonjour, répondis-je. Et la voix cristalline ⇢
Reprit : — Bonjour aussi. Te souviens-tu de moi ?
— Par quel fameux prodige... On dirait... C'est... Aline ? »
C'était bien ellE, si. Et mon cœur en émoi...
Aline, ô mes amours, AlinE, mes poèmes ⇢
Par l'amour inspirés, les as-tu mêmE lus ?
Ah, tant de rimEs pour justE ces mots : « Je t'aime » !
Aimer, c'est_(t)espérer. Si tu avais voulu...
« Je me souviens de toi. Surtout je me rappelle ⇢
Nos deux cœurs sans faux-pas battant_(t)à l'unisson ⇢
Et quand mon cœur pantois comprit enfin, ma belle,
Que tu ne m'aimais pas, salutairE leçon.
Je me souviens de tout et de ce jour funeste ⇢
Où tu m'as rejeté – quel changement de ton ! –,
De ce jour du mois d'août où, comme on admoneste ⇢
Celui qui a fauté, j'ai reçu le bâton.
— Tu m'en veux donc encor ? m'a demandé Aline.
— Oui et non, ma chérie. Non et merci (juré !)
Pour les jolis accords, les rimEs_(z)opalines ⇢
Et les espiègleries que tu m'as_(z)inspirés.
Oui et merci de même, ajoutai-jE, voix grave,
Pour m'avoir mis dehors après m'avoir dit : "Viens !",
Pour m'avoir, minE blême, écarté sans ambages,
Pour m'avoir sans remords pris pour un moins que rien.
Mais c'est la vie. Puis quoi ? S'il fallait qu'on explique ⇢
Tout ce qui dérapa... Mon dieu, pourquoi ceci,
Pourquoi cela... Pourquoi ce matin tu rappliques ?
Non, ne me le dis pas, c'est beaucoup mieux_(z)ainsi. »
Je me tus. Aline, et je devais m'y attendre,
Raccrocha... Se peut-il : le cœur chagrin ? Qui sait ?
Car – l'ai-je imaginé ? – je crus_(z)alors entendre ⇢
À l'autrE bout du fil un sanglot qui passait.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
