À Marie-Jeanne
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
J'ai connu bien des gens_(z)en sillonnant les routes,
Je me suis_(z)invité plus souvent qu'à mon tour,
L'esprit est_(t)indigent s'il n'est pas_(z)à l'écoute ⇢
Mais l'esprit est bonté s'il sait dirE bonjour.
J'ai salué Léa, Simon, Jean-Pierre et Anne ⇢
Et tissé des li⧸ens – tout passE... – révolus,
J'ai beaucoup parlé à mes bons amis les ânes ⇢
Et caressé des chiens_(z)aboyant leur salut.
J'ai demandé de l'eau dans des villagEs, j'ai ⇢
Refait le monde avec un poète en vacances,
J'ai mêmE dit « Hello ! » au touriste étranger ⇢
Mais jamais je n'avais croisé d'âme en errance.
Un jour, nous pleurerons peut-êtrE l'ami cher ⇢
Ou le tendrE marmot ou le parent défunts...
UnE plaque en bois rond sous unE croix de fer ⇢
PortE justE ces mots, votrE prénom comme un ⇢
Geste ultimE d'amour : « À Marie-JeannE. » Vous ⇢
Auriez_(z)eu dix-neuf ans_(z)accomplis cet été.
La mort va sans détour quand elle a rendez-vous ⇢
Pour prendrE les vivants. Est-cE l'éternité ⇢
Qui succède à la vie que la mort éparpille ?
Qui le sait ? Mais si Dieu existE, que le vent ⇢
Lui redise à l'envi : laissez les jeunEs filles ⇢
Au regard radi⧸eux fêter leurs dix-neuf ans.
Dans le pré un chat blanc guettE le campagnol,
J'entends l'heurE qui sonne à un clocher lointain,
Un cheval... son pas lent résonnE sur le sol,
Un bateau sur le Rhône accoste au quai de Tain.
J'aperçois dans les nues un oiseau qui tournoie,
Sur le petit sentier s'éloigne un randonneur,
Car la vie continue qui mêlE peine et joie ⇢
Et dans le monde entier on naît, on vit, on meurt.
ChaquE moment passé des âmEs vont_(t)et viennent,
Celle-ci va renaître, une autrE quittE tout,
Qui peut dirE : « Je sais quand je rendrai la mienne... » ?
Le destin est le maître où il règnE – partout.
J'ai connu bien des gens_(z)en errant sur les routes,
Je me suis raconté plus souvent qu'à mon tour,
Le cœur est indigent s'il n'est pas_(z)à l'écoute ⇢
Mais le cœur est bonté s'il sait dirE bonjour.
Je suis allé sans doute en de nombreux endroits,
J'ai longtemps_(z)arpenté les chemins et pourtant ⇢
Un après-midi d'août, j'ai trouvé unE croix ⇢
Et me suis arrêté l'espacE d'un instant.
Moi le marcheur qui flâne à l'âmE vagabonde,
Je vous aurai croisée puis j'ai écrit ces vers ⇢
Pour vous, « à Marie-Jeanne ».
C'est unE plaquE ronde,
UnE plaquE posée contre unE croix de fer.
Je me suis_(z)invité plus souvent qu'à mon tour,
L'esprit est_(t)indigent s'il n'est pas_(z)à l'écoute ⇢
Mais l'esprit est bonté s'il sait dirE bonjour.
J'ai salué Léa, Simon, Jean-Pierre et Anne ⇢
Et tissé des li⧸ens – tout passE... – révolus,
J'ai beaucoup parlé à mes bons amis les ânes ⇢
Et caressé des chiens_(z)aboyant leur salut.
J'ai demandé de l'eau dans des villagEs, j'ai ⇢
Refait le monde avec un poète en vacances,
J'ai mêmE dit « Hello ! » au touriste étranger ⇢
Mais jamais je n'avais croisé d'âme en errance.
Un jour, nous pleurerons peut-êtrE l'ami cher ⇢
Ou le tendrE marmot ou le parent défunts...
UnE plaque en bois rond sous unE croix de fer ⇢
PortE justE ces mots, votrE prénom comme un ⇢
Geste ultimE d'amour : « À Marie-JeannE. » Vous ⇢
Auriez_(z)eu dix-neuf ans_(z)accomplis cet été.
La mort va sans détour quand elle a rendez-vous ⇢
Pour prendrE les vivants. Est-cE l'éternité ⇢
Qui succède à la vie que la mort éparpille ?
Qui le sait ? Mais si Dieu existE, que le vent ⇢
Lui redise à l'envi : laissez les jeunEs filles ⇢
Au regard radi⧸eux fêter leurs dix-neuf ans.
Dans le pré un chat blanc guettE le campagnol,
J'entends l'heurE qui sonne à un clocher lointain,
Un cheval... son pas lent résonnE sur le sol,
Un bateau sur le Rhône accoste au quai de Tain.
J'aperçois dans les nues un oiseau qui tournoie,
Sur le petit sentier s'éloigne un randonneur,
Car la vie continue qui mêlE peine et joie ⇢
Et dans le monde entier on naît, on vit, on meurt.
ChaquE moment passé des âmEs vont_(t)et viennent,
Celle-ci va renaître, une autrE quittE tout,
Qui peut dirE : « Je sais quand je rendrai la mienne... » ?
Le destin est le maître où il règnE – partout.
J'ai connu bien des gens_(z)en errant sur les routes,
Je me suis raconté plus souvent qu'à mon tour,
Le cœur est indigent s'il n'est pas_(z)à l'écoute ⇢
Mais le cœur est bonté s'il sait dirE bonjour.
Je suis allé sans doute en de nombreux endroits,
J'ai longtemps_(z)arpenté les chemins et pourtant ⇢
Un après-midi d'août, j'ai trouvé unE croix ⇢
Et me suis arrêté l'espacE d'un instant.
Moi le marcheur qui flâne à l'âmE vagabonde,
Je vous aurai croisée puis j'ai écrit ces vers ⇢
Pour vous, « à Marie-Jeanne ».
C'est unE plaquE ronde,
UnE plaquE posée contre unE croix de fer.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
