Canal de l'Ourcq
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- Féerie2 syllabes (fé/ri et pas fé/é/ri !)
- 11 novembrE 2014onzE (2 syllabes), mil ou millE (1 ou 2 syllabes)
I
Le doux ciel de novembre en volutEs grisâtres ⇢
Est comme un drap jeté par-dessus le canal.
Sur les bords, touchEs d'ambre aux ramurEs roussâtres,
Vert enfui de l'été, jaune et rouge automnal.
Près du pont déplié et lancé sur l'écluse ⇢
Qui relie le canal au canal Saint-Martin,
MontEnt des peupliers tout en teintEs diffuses,
Tableau matutinal aux motifs_(z)incertains.
Voici l'allée pavée où flânE le touriste ;
C'est le quai de la Loire encombré de bateaux.
Ils sont déjà levés : quatrE joyeux boulistes ⇢
S'affrontEnt pour la gloire alors qu'il est bien tôt.
Je dois faire un effort, le canal me condamne ⇢
Ici à me hâter en prenant les sommets ;
Je grimpE, c'est trop fort, l'arche albâtre en dos d'âne ⇢
Qui traverse à côté de la rue de Crimée.
Péniche-librairie, lorsquE l'esprit s'élève,
ChaquE livre est_(t)une aile et il fait bon voler ⇢
Au fil de l'eau. Féerie des mots, « L'eau et les rêves »,
PénichE, tu es celle où je veux_(z)escaler.
La « GrandE Fantaisie » amarrée à la rive ⇢
DébordE de buveurs, elle est prisE d'assaut.
PénichE frénésie, parfois calme et lascive,
Tes flancs hauts_(z)en couleurs sont-ils de Picasso ?
Sur la vastE pelouse où roula la Géode,
Bulle aux reflets tremblants pour modernE manoir,
Ils fouillEnt – j'en vois douze – et la faim les taraude,
Les pigeons sont_(t)en blancs, les corbeaux sont_(t)en noir.
Péniche-cinéma au quai de la Villette,
Hauts moulins de Pantin au toit di⧸agonal,
Les tout premiers frimas que le vent nu projette ⇢
Dans l'air frais du matin font trembler le canal.
Sur les feuillEs tombées des arbrEs qui s'endorment,
Deux damEs_(z)en parlant promènEnt leur loulou.
Contre un muret bombé un tagueur met les formes ⇢
Pour écrire en verlan quelquE slogan chelou.
PasserellEs_(z)en vert, commE l'eau qui héberge,
Les pattEs_(z)en dedans et la tête en dehors,
Un trio de colverts_(z)écarté de la berge.
Canards, soyez prudents, qui voulez vivre encor.
II
Et là, du dernier pont, je t'ai vue en silence ⇢
BellE, fine et menue, t'éloigner à jamais.
Le canal est profond, mon chagrin est_(t)immense...
Tu n'es pas revenue – oh, mon Dieu, je t'aimais !
Paris, Pantin, canal de l'Ourcq, mardi 11 novembrE 2014
III. Post-scriptum
(Deux mois_(z)après)
Sur les bords du canal, janvier veut fairE croire ⇢
Que l'hiver quelquefois s'habillE de printemps ⇢
Mais pour moi c'est_(t)égal : mes amours_(z)illusoires ⇢
Sont bien mortEs ; j'ai froid, et j'aurai froid longtemps.
Le doux ciel de novembre en volutEs grisâtres ⇢
Est comme un drap jeté par-dessus le canal.
Sur les bords, touchEs d'ambre aux ramurEs roussâtres,
Vert enfui de l'été, jaune et rouge automnal.
Près du pont déplié et lancé sur l'écluse ⇢
Qui relie le canal au canal Saint-Martin,
MontEnt des peupliers tout en teintEs diffuses,
Tableau matutinal aux motifs_(z)incertains.
Voici l'allée pavée où flânE le touriste ;
C'est le quai de la Loire encombré de bateaux.
Ils sont déjà levés : quatrE joyeux boulistes ⇢
S'affrontEnt pour la gloire alors qu'il est bien tôt.
Je dois faire un effort, le canal me condamne ⇢
Ici à me hâter en prenant les sommets ;
Je grimpE, c'est trop fort, l'arche albâtre en dos d'âne ⇢
Qui traverse à côté de la rue de Crimée.
Péniche-librairie, lorsquE l'esprit s'élève,
ChaquE livre est_(t)une aile et il fait bon voler ⇢
Au fil de l'eau. Féerie des mots, « L'eau et les rêves »,
PénichE, tu es celle où je veux_(z)escaler.
La « GrandE Fantaisie » amarrée à la rive ⇢
DébordE de buveurs, elle est prisE d'assaut.
PénichE frénésie, parfois calme et lascive,
Tes flancs hauts_(z)en couleurs sont-ils de Picasso ?
Sur la vastE pelouse où roula la Géode,
Bulle aux reflets tremblants pour modernE manoir,
Ils fouillEnt – j'en vois douze – et la faim les taraude,
Les pigeons sont_(t)en blancs, les corbeaux sont_(t)en noir.
Péniche-cinéma au quai de la Villette,
Hauts moulins de Pantin au toit di⧸agonal,
Les tout premiers frimas que le vent nu projette ⇢
Dans l'air frais du matin font trembler le canal.
Sur les feuillEs tombées des arbrEs qui s'endorment,
Deux damEs_(z)en parlant promènEnt leur loulou.
Contre un muret bombé un tagueur met les formes ⇢
Pour écrire en verlan quelquE slogan chelou.
PasserellEs_(z)en vert, commE l'eau qui héberge,
Les pattEs_(z)en dedans et la tête en dehors,
Un trio de colverts_(z)écarté de la berge.
Canards, soyez prudents, qui voulez vivre encor.
II
Et là, du dernier pont, je t'ai vue en silence ⇢
BellE, fine et menue, t'éloigner à jamais.
Le canal est profond, mon chagrin est_(t)immense...
Tu n'es pas revenue – oh, mon Dieu, je t'aimais !
Paris, Pantin, canal de l'Ourcq, mardi 11 novembrE 2014
III. Post-scriptum
(Deux mois_(z)après)
Sur les bords du canal, janvier veut fairE croire ⇢
Que l'hiver quelquefois s'habillE de printemps ⇢
Mais pour moi c'est_(t)égal : mes amours_(z)illusoires ⇢
Sont bien mortEs ; j'ai froid, et j'aurai froid longtemps.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
