De l'amour
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- girou⧸ette2 syllabes
Oh, moi, j'avais lancé à la facE du monde ⇢
QuelquEs_(z)vers en cadeau qui parlaient de l'amour.
Ce fou, cet insensé, s'il faut qu'on lui réponde,
On doit_(t)avoir bon dos (et le sens de l'humour).
Car l'amour, je le crois, est_(t)une grandE farce :
Permettez que j'en rie plutôt que d'en pleurer.
Toi qui portEs ta croix, victimE d'une garce,
SachE que l'on guérit des peinEs de cœur et ⇢
Oublie-la, ton absente, éprisE d'elle-même,
Mets-la dans le linceul des femmEs dédaignées,
Dis-toi qu'unE méchante est indignE qu'on l'aime :
Mieux vaut_(t)être tout seul que mal accompagné.
Le croiras-tu ? Vraiment, où l'archer règne en maître,
C'est-à-dirE partout, on ne trouvE, l'ami,
Que deux sortEs d'amants. Un, tel qui, pour paraître,
Accepte à peu près tout pour séduirE sa mie ;
LorsquE l'affaire est faite, il parlE mari⧸age,
Si la belle y consent, alors son bien-aimé ⇢
N'en fera qu'à sa tête. Il faut pour êtrE sage ⇢
Un sentiment puissant. Ça n'arrivE jamais.
Aussi parfois – souvent –, c'est madamE qui jette ⇢
Sa follE passi⧸on pour les traits routiniers.
C'est la fautE du vent : tournE la girou⧸ette,
La compromissi⧸on ? L'art de se résigner...
Ainsi passE la vie. Mais la morale est sauve,
Les couplEs se défont d'avoir trop mal vécu.
Il vaut mieux faire envie que pitié et le mauve ⇢
Est couleur qui, au fond, vaut le jaunE cocu.
Deux, tel qui, cœur voué à rechercher sa dame ⇢
PensE trouver un jour cellE qui l'aimera.
S'il est bon de jouer pour se distrairE l'âme,
Il pense : « Avec amour, c'est fait de scélérat ! »
Cet éperdu, j'en dis, dussé-jE te déplaire :
Il est bon qu'il soit fort face au sort qui l'attend,
Bien cruel qui médit sur le cœur solitaire ⇢
Qui redoublE d'efforts pour croire Éros constant.
Et comme il est sincère, il brandit l'oriflamme ⇢
Du grand frisson promis_(z)aux parfaits_(z)amoureux ⇢
Mais pour un qui espère et connaîtra la flamme,
ComptEs-_(z)en neuf, l'ami, neuf qui sont malheureux.
D'après toi, je noircis le tableau ? Sur la piste ⇢
Du cirquE de la vie, l'amour : Monsieur Loyal ?
Si tu pensEs_(z)ainsi... Moi, je dis : réaliste,
Voilà ce que je suis, je n'ai plus d'idéal.
Regarde autour de toi, s'il te faut d'autrEs preuves :
Les déçus de Vénus sont mille et mille et cent.
Qu'il lève un peu le doigt, qui n'a connu l'épreuve ⇢
Des cœurs las... Terminus, tout le mondE descend !
Que faut-il faire alors ? Faut-il aimer ? Sans doute,
Le bonheur est_(t)ailleurs. Si l'on pouvait_(t)au moins ⇢
Décider de son sort ! J'ai connu la déroute,
Les cris, les mots railleurs, oubliablEs témoins,
Pourtant si je la vois, éternelle espérance,
CellE qui s'ouvrira à mes sens refermés,
UnE nouvellE fois je tenterai ma chance ⇢
Et ce qui fut sera, en avant toutE ! Mais ⇢
Je tenterai ma chance en espérant peu parce ⇢
Qu'il n'est que tromperie, l'amour tant_(t)espéré ⇢
Car l'amour, je le pense, est_(t)une grandE farce :
Bienheureux qui en rit plutôt que d'en pleurer.
QuelquEs_(z)vers en cadeau qui parlaient de l'amour.
Ce fou, cet insensé, s'il faut qu'on lui réponde,
On doit_(t)avoir bon dos (et le sens de l'humour).
Car l'amour, je le crois, est_(t)une grandE farce :
Permettez que j'en rie plutôt que d'en pleurer.
Toi qui portEs ta croix, victimE d'une garce,
SachE que l'on guérit des peinEs de cœur et ⇢
Oublie-la, ton absente, éprisE d'elle-même,
Mets-la dans le linceul des femmEs dédaignées,
Dis-toi qu'unE méchante est indignE qu'on l'aime :
Mieux vaut_(t)être tout seul que mal accompagné.
Le croiras-tu ? Vraiment, où l'archer règne en maître,
C'est-à-dirE partout, on ne trouvE, l'ami,
Que deux sortEs d'amants. Un, tel qui, pour paraître,
Accepte à peu près tout pour séduirE sa mie ;
LorsquE l'affaire est faite, il parlE mari⧸age,
Si la belle y consent, alors son bien-aimé ⇢
N'en fera qu'à sa tête. Il faut pour êtrE sage ⇢
Un sentiment puissant. Ça n'arrivE jamais.
Aussi parfois – souvent –, c'est madamE qui jette ⇢
Sa follE passi⧸on pour les traits routiniers.
C'est la fautE du vent : tournE la girou⧸ette,
La compromissi⧸on ? L'art de se résigner...
Ainsi passE la vie. Mais la morale est sauve,
Les couplEs se défont d'avoir trop mal vécu.
Il vaut mieux faire envie que pitié et le mauve ⇢
Est couleur qui, au fond, vaut le jaunE cocu.
Deux, tel qui, cœur voué à rechercher sa dame ⇢
PensE trouver un jour cellE qui l'aimera.
S'il est bon de jouer pour se distrairE l'âme,
Il pense : « Avec amour, c'est fait de scélérat ! »
Cet éperdu, j'en dis, dussé-jE te déplaire :
Il est bon qu'il soit fort face au sort qui l'attend,
Bien cruel qui médit sur le cœur solitaire ⇢
Qui redoublE d'efforts pour croire Éros constant.
Et comme il est sincère, il brandit l'oriflamme ⇢
Du grand frisson promis_(z)aux parfaits_(z)amoureux ⇢
Mais pour un qui espère et connaîtra la flamme,
ComptEs-_(z)en neuf, l'ami, neuf qui sont malheureux.
D'après toi, je noircis le tableau ? Sur la piste ⇢
Du cirquE de la vie, l'amour : Monsieur Loyal ?
Si tu pensEs_(z)ainsi... Moi, je dis : réaliste,
Voilà ce que je suis, je n'ai plus d'idéal.
Regarde autour de toi, s'il te faut d'autrEs preuves :
Les déçus de Vénus sont mille et mille et cent.
Qu'il lève un peu le doigt, qui n'a connu l'épreuve ⇢
Des cœurs las... Terminus, tout le mondE descend !
Que faut-il faire alors ? Faut-il aimer ? Sans doute,
Le bonheur est_(t)ailleurs. Si l'on pouvait_(t)au moins ⇢
Décider de son sort ! J'ai connu la déroute,
Les cris, les mots railleurs, oubliablEs témoins,
Pourtant si je la vois, éternelle espérance,
CellE qui s'ouvrira à mes sens refermés,
UnE nouvellE fois je tenterai ma chance ⇢
Et ce qui fut sera, en avant toutE ! Mais ⇢
Je tenterai ma chance en espérant peu parce ⇢
Qu'il n'est que tromperie, l'amour tant_(t)espéré ⇢
Car l'amour, je le pense, est_(t)une grandE farce :
Bienheureux qui en rit plutôt que d'en pleurer.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
