Deux-cti/onnaire
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 10 syllabes
À noter
- herbe ou arbreprononciation délicate
- y' a1 syllabe
A
Deux arbrEs_(z)amis, un soir de décembre,
Bavardaient du bout de leurs branchEs nues ⇢
Tandis qu'un vieux couple au lit dans sa chambre ⇢
S'endormait sans même un mot bienvenu.
B
Deux bottEs de foin dans le pré d'en face,
Une paire en somme, attendaient... « Assez !
AttendrE... Quoi donc ? AttendrE, ça lasse !
— ChèrE, serions-nous des bottEs... lassées ? »
C
Deux chevaux tout blancs s'appréci⧸aient comme ⇢
Font tous les chevaux ; guerriers_(z)inhumains,
Un cheval préfère un cheval à l'homme ⇢
S'il charge en braillant un sabre à la main.
D
Deux doigts, voulait-elle – « Un peu de bourgogne... »,
Ça n'est pas beaucoup, deux doigts seulement,
L'index, le majeur... Deux, mais sans vergogne ⇢
EllE les tenait verticalement.
E
Deux éclairs jumeaux, nés_(z)un jour d'orage,
BrillèrEnt gaiement pour périr soudain ⇢
D'un éclat de rire ; il faut du courage ⇢
Pour vivrE si peu et rester badin.
F
Deux feuillEs_(z)au sol, flamboyants vestiges ⇢
De l'août finissant, demain trépassées,
Échangeaient_(t)encor tigE contrE tige ⇢
QuelquEs souvenirs de l'été passé.
G
Deux glaçons pendus sous le toit de givre ⇢
Pleuraient goutte à goutte, ingratE leçon ⇢
Des premiers beaux jours quand_(t)il fait bon vivre,
L'existencE brève, hélas, des glaçons.
H
Deux herbEs menues_(z)au pied d'un grand frêne,
ModestEs fétus, quand même à penser,
Songeaient que, pardi, tout part d'unE graine ;
Qu'on naisse herbe ou arbre, il faut commencer.
I
Deux idées, ma foi, c'est_(t)unE plus une,
CellE que j'avais, par toi validée ⇢
Et vice-versa, chacun sa chacune,
Dès lors nous avons chacun deux idées.
J
Deux jeunEs_(z)ensemble, un garçon imberbe ⇢
Et sa fi⧸ancée, couchés_(z)à l'étroit,
Se souvenaient du célèbrE proverbe ⇢
Qui dit, c'est bien vrai : « Jamais deux sans trois ».
K
Deux kiwis juteux_(z)à la bonnE mine,
Sur l'actinidie croissaient sans répit ;
Celui qu'on cueillit pour ses vitamines ⇢
En mourut bientôt, tout vert de dépit.
L
Deux livrEs de chants, pour être à la page,
N'étaient pas d'accord. « Aux vers, se fi⧸er ?
C'est vieux jeu ! — Pour sûr ! C'est ce que propagent ⇢
Ceux qui sont trop sots pour versifi⧸er ! »
M
Deux matous_(z)assis quelquE part sur l'herbe ⇢
Humaient le zéphyr le soir en rêvant ⇢
Tandis que près d'eux deux savants_(z)acerbes ⇢
Débattaient sans fin de l'odeur du vent.
N
Deux nuagEs gris, sachant ce que coûte ⇢
De pleuvoir trop fort, évitaient le jour.
« ParfaitE, la nuit, car on n'y voit goutte »
Disaient-ils, prudents. Ils sont là toujours.
O
Deux oiseaux_(z)ailés, commE sont ces bêtes,
Migraient vers le sud et prestissimo ⇢
Affrontaient les pluies, les vents, les tempêtes :
Deux oiseaux zélés – si j'osE ce mot.
P
Deux palmiers du Nil, au temps d'el-Sadate,
Par ce phénomène étrange et charmant ⇢
Qu'on appellE concordancE des dattes,
Portaient mêmEs fruits_(z)au mêmE moment.
Q
Deux quidams : « Vous ! Hier, à Chalon-sur-Saône !
— Suis jamais_(z)allé ! — Moi non plus, d'ailleurs.
Il doit s'agir de... deux autrEs personnes. »
La logique, en somme, y' a rien de meilleur.
R
Deux reflets tremblaient, fils d'unE fenêtre ⇢
Et du dieu Soleil, pour un gros nimbus.
La vie, c'est Phébus qui les a fait naître,
La mort, c'est la nue qui masquE Phébus.
S
Deux statues d'airain dressées sur la place ⇢
S'animaient la nuit. Spectacle intrigant,
« L'unE supplée l'autre, ellEs se remplacent ! »
Jurait le poivrot. Ah, le vieux brigand !
T
Deux troncs côte à côte, en ramée garance,
ÉrablEs pour sûr, formaient_(t)un grand V.
Un seul tronc dessous, deux pour l'apparence :
Li⧸ens bien cachés, li⧸ens_(z)éprouvés.
U
Deux unaus pendus dessous_(z)unE branche ⇢
Somnolaient. Pour vous, chaquE jour qui naît,
BravEs paresseux, s'appellE dimanche,
GrassE matinée... toutE la journée.
V
Deux valets sur quatre amoureux d'Argine...
« Lancelot, Lahire, Hogier... Ou Hector ?
ArginE, c'est mal ! — Mal ? Roi misogyne,
C'est bien fait pour toi ! » EllE n'a pas tort.
W
Deux wagons de veaux pour l'agriculture ⇢
En voyant les gens se précipiter ⇢
Vers les grands wagons qu'on nommE voitures :
« DrôlEs d'animaux, sans cesse agités... »
X
Deux xérès coulant_(t)une vie paisible ⇢
Au fond d'un caveau furEnt déterrés.
Ils coulèrEnt lors, c'était prévisible,
Pour leur inventeur – souvent_(t)altéré !
Y
Deux yeux, c'est le compte à moins que l'on naisse ⇢
Insecte, araignée, crabE... C'est dupant :
Un œil sur chaque ailE, c'est la vanesse,
Cent_(t)yeux sur le dos, c'est la queue du paon.
Z
Deux ziguEs connus pour jamais se taire ⇢
Regardaient muets le Soleil levant ;
Un troisième osait millE commentaires,
Taiseux réputé – détail aggravant.
Deux arbrEs_(z)amis, un soir de décembre,
Bavardaient du bout de leurs branchEs nues ⇢
Tandis qu'un vieux couple au lit dans sa chambre ⇢
S'endormait sans même un mot bienvenu.
B
Deux bottEs de foin dans le pré d'en face,
Une paire en somme, attendaient... « Assez !
AttendrE... Quoi donc ? AttendrE, ça lasse !
— ChèrE, serions-nous des bottEs... lassées ? »
C
Deux chevaux tout blancs s'appréci⧸aient comme ⇢
Font tous les chevaux ; guerriers_(z)inhumains,
Un cheval préfère un cheval à l'homme ⇢
S'il charge en braillant un sabre à la main.
D
Deux doigts, voulait-elle – « Un peu de bourgogne... »,
Ça n'est pas beaucoup, deux doigts seulement,
L'index, le majeur... Deux, mais sans vergogne ⇢
EllE les tenait verticalement.
E
Deux éclairs jumeaux, nés_(z)un jour d'orage,
BrillèrEnt gaiement pour périr soudain ⇢
D'un éclat de rire ; il faut du courage ⇢
Pour vivrE si peu et rester badin.
F
Deux feuillEs_(z)au sol, flamboyants vestiges ⇢
De l'août finissant, demain trépassées,
Échangeaient_(t)encor tigE contrE tige ⇢
QuelquEs souvenirs de l'été passé.
G
Deux glaçons pendus sous le toit de givre ⇢
Pleuraient goutte à goutte, ingratE leçon ⇢
Des premiers beaux jours quand_(t)il fait bon vivre,
L'existencE brève, hélas, des glaçons.
H
Deux herbEs menues_(z)au pied d'un grand frêne,
ModestEs fétus, quand même à penser,
Songeaient que, pardi, tout part d'unE graine ;
Qu'on naisse herbe ou arbre, il faut commencer.
I
Deux idées, ma foi, c'est_(t)unE plus une,
CellE que j'avais, par toi validée ⇢
Et vice-versa, chacun sa chacune,
Dès lors nous avons chacun deux idées.
J
Deux jeunEs_(z)ensemble, un garçon imberbe ⇢
Et sa fi⧸ancée, couchés_(z)à l'étroit,
Se souvenaient du célèbrE proverbe ⇢
Qui dit, c'est bien vrai : « Jamais deux sans trois ».
K
Deux kiwis juteux_(z)à la bonnE mine,
Sur l'actinidie croissaient sans répit ;
Celui qu'on cueillit pour ses vitamines ⇢
En mourut bientôt, tout vert de dépit.
L
Deux livrEs de chants, pour être à la page,
N'étaient pas d'accord. « Aux vers, se fi⧸er ?
C'est vieux jeu ! — Pour sûr ! C'est ce que propagent ⇢
Ceux qui sont trop sots pour versifi⧸er ! »
M
Deux matous_(z)assis quelquE part sur l'herbe ⇢
Humaient le zéphyr le soir en rêvant ⇢
Tandis que près d'eux deux savants_(z)acerbes ⇢
Débattaient sans fin de l'odeur du vent.
N
Deux nuagEs gris, sachant ce que coûte ⇢
De pleuvoir trop fort, évitaient le jour.
« ParfaitE, la nuit, car on n'y voit goutte »
Disaient-ils, prudents. Ils sont là toujours.
O
Deux oiseaux_(z)ailés, commE sont ces bêtes,
Migraient vers le sud et prestissimo ⇢
Affrontaient les pluies, les vents, les tempêtes :
Deux oiseaux zélés – si j'osE ce mot.
P
Deux palmiers du Nil, au temps d'el-Sadate,
Par ce phénomène étrange et charmant ⇢
Qu'on appellE concordancE des dattes,
Portaient mêmEs fruits_(z)au mêmE moment.
Q
Deux quidams : « Vous ! Hier, à Chalon-sur-Saône !
— Suis jamais_(z)allé ! — Moi non plus, d'ailleurs.
Il doit s'agir de... deux autrEs personnes. »
La logique, en somme, y' a rien de meilleur.
R
Deux reflets tremblaient, fils d'unE fenêtre ⇢
Et du dieu Soleil, pour un gros nimbus.
La vie, c'est Phébus qui les a fait naître,
La mort, c'est la nue qui masquE Phébus.
S
Deux statues d'airain dressées sur la place ⇢
S'animaient la nuit. Spectacle intrigant,
« L'unE supplée l'autre, ellEs se remplacent ! »
Jurait le poivrot. Ah, le vieux brigand !
T
Deux troncs côte à côte, en ramée garance,
ÉrablEs pour sûr, formaient_(t)un grand V.
Un seul tronc dessous, deux pour l'apparence :
Li⧸ens bien cachés, li⧸ens_(z)éprouvés.
U
Deux unaus pendus dessous_(z)unE branche ⇢
Somnolaient. Pour vous, chaquE jour qui naît,
BravEs paresseux, s'appellE dimanche,
GrassE matinée... toutE la journée.
V
Deux valets sur quatre amoureux d'Argine...
« Lancelot, Lahire, Hogier... Ou Hector ?
ArginE, c'est mal ! — Mal ? Roi misogyne,
C'est bien fait pour toi ! » EllE n'a pas tort.
W
Deux wagons de veaux pour l'agriculture ⇢
En voyant les gens se précipiter ⇢
Vers les grands wagons qu'on nommE voitures :
« DrôlEs d'animaux, sans cesse agités... »
X
Deux xérès coulant_(t)une vie paisible ⇢
Au fond d'un caveau furEnt déterrés.
Ils coulèrEnt lors, c'était prévisible,
Pour leur inventeur – souvent_(t)altéré !
Y
Deux yeux, c'est le compte à moins que l'on naisse ⇢
Insecte, araignée, crabE... C'est dupant :
Un œil sur chaque ailE, c'est la vanesse,
Cent_(t)yeux sur le dos, c'est la queue du paon.
Z
Deux ziguEs connus pour jamais se taire ⇢
Regardaient muets le Soleil levant ;
Un troisième osait millE commentaires,
Taiseux réputé – détail aggravant.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
