« Je vous vois plus... »
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- ces osos, prononcer : o
Je suis dépositaire, amis, de quatrE mots...
Nous étions quatre aussi près de toi, vieux bandit,
Quand tu quittas la Terre – oh, pi⧸anissimo...,
Nous étions quatre ici, alors tu nous as dit :
« Je vous vois plus... » Et moi qui fus seul à t'entendre
– Eux, ils étaient distants ou ils pleuraient trop forts –,
J'ai le cœur en émoi (ai-jE le cœur trop tendre ?),
Les mots sont_(t)importants dès que rôdE la mort.
Ces quatrE mots_(z)encor échappés de tes lèvres ⇢
À cet instant fatal où tout se désagrège,
Dans ce pauvrE décor, ce couloir au ton mièvre ⇢
D'un petit hôpital, ces quatrE mots, disais-je,
« Je vous vois plus... », qui sait leur secret ? Juste avant,
Qui sait ce que tes yeux, qui se fermaient_(t)au monde,
Ont vu lorsquE passait l'imagE des vivants ?
Quels fantômEs, quels dieux_(z)à l'ultimE seconde ?
Car on touche, on entend, on sent, de même on voit,
On goûtE les saveurs d'ici-bas. Il te sied,
HommE, tu le prétends, d'êtrE docte. Or la voie ⇢
Du mystère est_(t)ailleurs que dans tes sens grossiers.
« Je vous vois plus... » Parmi nous ton regard livide ⇢
S'ouvrit sur autrE chose. Ainsi, la tombE c'est ⇢
Les temps futurs promis qui rempliront le vide,
C'est l'âmE qui s'impose après qu'elle a passé,
C'est la portE fermée qui s'ouvrE sur l'espace,
C'est la fin du brouillard qui masquE la lisière,
C'est du mont le sommet qui cachE l'autrE face,
C'est l'envers du miroir qui retient la lumière.
« Je vous vois plus... » Mais dame, il fallait donc saisir :
« Je vois_(z)avec mon cœur, mes paupièrEs sont closes,
Je vois_(z)avec mon âme au-delà du désir ⇢
De l'esprit réducteur où la vie est_(t)enclose. »
Puis ton corps obsolète est parti sans retour.
C'est_(t)un peu de poussière et c'est bien peu vraiment ⇢
Que ces os, ce squelette et cettE chair autour,
C'est l'existence entière emportée ardemment.
« Je vous vois plus... » Longtemps,_(z)avant que le silence ⇢
FinissE par se faire, entendrai-jE comme au ⇢
Jour du fatal instant, cettE voix_(z)en partance.
Je suis dépositaire, amis, de quatrE mots...
Nous étions quatre aussi près de toi, vieux bandit,
Quand tu quittas la Terre – oh, pi⧸anissimo...,
Nous étions quatre ici, alors tu nous as dit :
« Je vous vois plus... » Et moi qui fus seul à t'entendre
– Eux, ils étaient distants ou ils pleuraient trop forts –,
J'ai le cœur en émoi (ai-jE le cœur trop tendre ?),
Les mots sont_(t)importants dès que rôdE la mort.
Ces quatrE mots_(z)encor échappés de tes lèvres ⇢
À cet instant fatal où tout se désagrège,
Dans ce pauvrE décor, ce couloir au ton mièvre ⇢
D'un petit hôpital, ces quatrE mots, disais-je,
« Je vous vois plus... », qui sait leur secret ? Juste avant,
Qui sait ce que tes yeux, qui se fermaient_(t)au monde,
Ont vu lorsquE passait l'imagE des vivants ?
Quels fantômEs, quels dieux_(z)à l'ultimE seconde ?
Car on touche, on entend, on sent, de même on voit,
On goûtE les saveurs d'ici-bas. Il te sied,
HommE, tu le prétends, d'êtrE docte. Or la voie ⇢
Du mystère est_(t)ailleurs que dans tes sens grossiers.
« Je vous vois plus... » Parmi nous ton regard livide ⇢
S'ouvrit sur autrE chose. Ainsi, la tombE c'est ⇢
Les temps futurs promis qui rempliront le vide,
C'est l'âmE qui s'impose après qu'elle a passé,
C'est la portE fermée qui s'ouvrE sur l'espace,
C'est la fin du brouillard qui masquE la lisière,
C'est du mont le sommet qui cachE l'autrE face,
C'est l'envers du miroir qui retient la lumière.
« Je vous vois plus... » Mais dame, il fallait donc saisir :
« Je vois_(z)avec mon cœur, mes paupièrEs sont closes,
Je vois_(z)avec mon âme au-delà du désir ⇢
De l'esprit réducteur où la vie est_(t)enclose. »
Puis ton corps obsolète est parti sans retour.
C'est_(t)un peu de poussière et c'est bien peu vraiment ⇢
Que ces os, ce squelette et cettE chair autour,
C'est l'existence entière emportée ardemment.
« Je vous vois plus... » Longtemps,_(z)avant que le silence ⇢
FinissE par se faire, entendrai-jE comme au ⇢
Jour du fatal instant, cettE voix_(z)en partance.
Je suis dépositaire, amis, de quatrE mots...
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
