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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Les moutons

Éléments de prononciation

diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique rejet ou contre-rejet
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2 vers de 16 syllabes
+ 4 vers de 12 syllabes
+ 4 vers de 9 syllabes
+ 12 vers de 12 s. (final)

À noter

  1. on prend_(t)unon peut omettre la liaison
  2. p'tits1 syllabe
Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, quand triste est la pâture
Souvent l'ennui déclenche unE vaguE d'ennui –,
Achetez,_(z)achetons ! Bénie soit l'ouverture 
Des magasins dimanche et – pourquoi pas ? – la nuit.

Voilà pourquoi les gentils moutons 
Ne flânEnt plus dans l'allée du parc 
Aux dimanchEs sonnants mais s'en vont 
Comparer les prix, les coûts, les marques...

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, la pâturE résonne 
De bêlements tantôt : « Bonjour, ami Gaston ! »
Pour saluer Gaston, on prend_(t)un téléphone,
On envoie un texto quand_(t)on est dans le ton.

Voilà pourquoi les gentils moutons 
Vous disEnt qu'il est_(t)indispensable 
D'être un adeptE des p'tits boutons.
Gloire au réseau ! VivE le portable !

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, tant vaste est la pâture,
Oh, petits pieds fourbus, oh, pauvrEs ripatons !
Pour aller voir Gaston, on prend_(t)unE voiture,
Voilà, on touche au but... « Comment vas-tu, Gaston ? »

Voilà pourquoi les gentils moutons 
Toujours pressés s'en vont_(t)et s'en viennent,
Tournicoti et tournicoton.
Gloire à l'auto ! Qui n'a pas la sienne ?

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, dans la pâturE tinte 
La clochE de l'église où Dieu aime à vous voir.
Tel le pieux Gaston, approchez-vous sans crainte,
La patenôtrE grise un cœur rempli d'espoir.

Voilà pourquoi les gentils moutons 
Confient leur pauvre âme au Tout-Puissant.
Pour êtrE bien_(n)avec le patron,
Credo, cantique et bâton d'encens.

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, par-delà la clôture,
On rôdE. L'étranger n'est jamais bienvenu,
Il ressemble à Gaston mais dessous la parure...
PrudencE : le danger, n'est-cE pas l'inconnu ?

Voilà pourquoi les gentils moutons
RacistEs, non, mais oui, bon, d'accord... –
Se répètEnt_(t)entre eux le dicton :
« Chacun chez soi, l'étranger dehors ! »

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, pour gérer la pâture,
« Il nous faut_(t)un berger ! » commE dirait Gaston.
Croyez l'ami Gaston : finance, emploi, culture,
Tout peut, tout doit changer ! Votez pour moi ! Votons !

Voilà pourquoi les gentils moutons 
Bien sagement_(t)alignés déposent 
Leur bulletin dans l'urne et, dit-on,
Croient vaguement changer quelquE chose.

Les moutons qui bêlEnt_(t)en chœur sont de bien bravEs gens qui vivent 
Paisiblement, sans bruit, sans | heurt. Le pâtre a dit, les moutons suivent.

SympathiquEs moutons, je ne suis qu'un poète 
Et n'aimE pas trop suivre un chef levant drapeau.
J'ai croisé des Gaston partout sur la planète :
Il est si bon de vivre à l'abri du troupeau.
Pour qui vit_(t)en dehors, il en a, du mérite,
Qui préfèrE se taire et croit qu'il a raison :
L'autre aura toujours tort et les moutons_(z)évitent 
Le vieux loup solitaire à toutEs les saisons.
Continuez_(z)à paître heureux_(z)et sans histoires 
Dans votrE grand pré vert – serait-ce unE prison ?
Moi je n'ai pas de maître ou je feins de le croire 
Puis je jettE mes vers aux quatre-z-horizons.

La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.

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  1. Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
  2. En général :
    1. bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
    2. faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
    3. lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
    4. ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
  3. ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
  4. ⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
    1. les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
    2. certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
  5. ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
  6. ⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
    1. pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
    2. les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
  7. ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
    1. lire les vers concernés en les enchaînant mais...
    2. ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
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