ParolEs de croyant II
(Merde à Dieu !)
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- il y a3 syllabes
- violé2 syllabes
- Y' a1 syllabe
L'hommE librE penseur sait que pour vivrE libre ⇢
Il lui faut vivrE seul et fairE son chemin ⇢
À l'écart des censeurs – qu'importE le calibre,
Censeur liberticide. Un esprit est couché
(CommE dans le linceul où nous serons demain)
S'il a besoin d'un guide où il doit seul chercher.
Si le prix_(z)à payer pour penser sans entrave ⇢
Est toujours élevé pour les moutons bâilleurs ⇢
Qui vont sans sourciller, la mine austère et grave,
DerrièrE le berger qui dirigE leurs pas,
Il permet de rêver à un mondE meilleur ⇢
Où l'on pourrait changer le haut d'avec le bas.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit : les églises ⇢
Humilient sans répit les humains circonspects :
« Prosternez-vous ! » Hélas et quoi que l'on en dise,
Les cultEs sont tous laids, tristEs_(z)et odi⧸eux,
Les sectEs, quel dépit, nous parlEnt de respect ⇢
Mais moi je veux gueuler : « Il suffit ! Merde à Dieu ! »
..............................................
Et quoi ? Rien ne se passe ? Aucune irE divine ⇢
Ne me vient foudroyer, aucun éclair fatal ?
Ainsi donc mon audace est_(t)impunie... Toi qui n' ⇢
Oses lever les yeux vers ton Dieu : nul danger,
Tu vois... On peut crier : « Merde à Dieu ! », c'est_(t)égal,
NullE foudrE des cieux ne descend le venger.
(Bon, Dieu, pardonne-moi – bien sûr si tu existes –
De t'avoir insulté ; pour le coup je n'ai point ⇢
De rancœur contrE toi : ne suis-jE pas déiste ?
Comment serais-je alors déicidE ? Je peux ⇢
Apparaître exalté : or mes mots, | haut le poing,
T'ont-ils vraiment fait tort ? Avoue, ça change un peu !)
J'entends d'ici les cris des sinistrEs prophètes,
Prêcheurs institués – il y a du surplus ! –
Mais commE l'a écrit joliment le poète,
Le moustachu, s'entend, qui nous aura tant plu :
« Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus,
Y' a déjà quelquE temps que je ne volE plus. »
Tu l'as braillé toi-même, apôtre indéfectible :
Dieu est juste, il est roi de la perfecti⧸on.
Si le maîtrE suprême est resté insensible ⇢
À mes propos tranchants – « Merde à Dieu ! », je l'ai dit ! –
C'est qu'il sait que, ma foi (j'osE l'expressi⧸on),
Je ne suis pas méchant. Irai-je en Paradis ?
Qu'importe au demeurant. Je ne suis pas sur Terre ⇢
Pour vivrE dans la crainte en espérant les cieux.
SachE, qui vas_(z)errant sous le joug délétère ⇢
Des théologi⧸ens et de leurs_(z)assesseurs,
Que penser sans contrainte est rare et préci⧸eux ;
Si font les gens de bien et les librEs penseurs.
Il lui faut vivrE seul et fairE son chemin ⇢
À l'écart des censeurs – qu'importE le calibre,
Censeur liberticide. Un esprit est couché
(CommE dans le linceul où nous serons demain)
S'il a besoin d'un guide où il doit seul chercher.
Si le prix_(z)à payer pour penser sans entrave ⇢
Est toujours élevé pour les moutons bâilleurs ⇢
Qui vont sans sourciller, la mine austère et grave,
DerrièrE le berger qui dirigE leurs pas,
Il permet de rêver à un mondE meilleur ⇢
Où l'on pourrait changer le haut d'avec le bas.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit : les églises ⇢
Humilient sans répit les humains circonspects :
« Prosternez-vous ! » Hélas et quoi que l'on en dise,
Les cultEs sont tous laids, tristEs_(z)et odi⧸eux,
Les sectEs, quel dépit, nous parlEnt de respect ⇢
Mais moi je veux gueuler : « Il suffit ! Merde à Dieu ! »
..............................................
Et quoi ? Rien ne se passe ? Aucune irE divine ⇢
Ne me vient foudroyer, aucun éclair fatal ?
Ainsi donc mon audace est_(t)impunie... Toi qui n' ⇢
Oses lever les yeux vers ton Dieu : nul danger,
Tu vois... On peut crier : « Merde à Dieu ! », c'est_(t)égal,
NullE foudrE des cieux ne descend le venger.
(Bon, Dieu, pardonne-moi – bien sûr si tu existes –
De t'avoir insulté ; pour le coup je n'ai point ⇢
De rancœur contrE toi : ne suis-jE pas déiste ?
Comment serais-je alors déicidE ? Je peux ⇢
Apparaître exalté : or mes mots, | haut le poing,
T'ont-ils vraiment fait tort ? Avoue, ça change un peu !)
J'entends d'ici les cris des sinistrEs prophètes,
Prêcheurs institués – il y a du surplus ! –
Mais commE l'a écrit joliment le poète,
Le moustachu, s'entend, qui nous aura tant plu :
« Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus,
Y' a déjà quelquE temps que je ne volE plus. »
Tu l'as braillé toi-même, apôtre indéfectible :
Dieu est juste, il est roi de la perfecti⧸on.
Si le maîtrE suprême est resté insensible ⇢
À mes propos tranchants – « Merde à Dieu ! », je l'ai dit ! –
C'est qu'il sait que, ma foi (j'osE l'expressi⧸on),
Je ne suis pas méchant. Irai-je en Paradis ?
Qu'importe au demeurant. Je ne suis pas sur Terre ⇢
Pour vivrE dans la crainte en espérant les cieux.
SachE, qui vas_(z)errant sous le joug délétère ⇢
Des théologi⧸ens et de leurs_(z)assesseurs,
Que penser sans contrainte est rare et préci⧸eux ;
Si font les gens de bien et les librEs penseurs.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
