PlacE des Cordeliers, un jour de mai
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 8 syllabes
À noter
- platanE, | hautpas d'élision
Le jour point, voici la clarté,
Il est tôt, ici-bas_(z)on dort,
Un chien passE sans s'arrêter ⇢
De l'ombrE grise au soleil d'or.
Les jets d'eau doucement s'éveillent,
On croit qu'il pleut : entends l'averse,
Ce passant aussi tend l'oreille,
Chacun le fait quand_(t)il traverse.
QuelquE commèrE d'Annonay ⇢
PapotE : « Moi, commE je dis... »,
Deux touristEs déterminés ⇢
SortEnt de l'hôtel du Midi.
Un garçonnet prudent admire ⇢
À distancE les jets d'eau claire,
Un pauvre hommE râle et soupire,
À quoi pense-t-il donc, misère ?
Des pigeons vont se dandinant ⇢
En quêtE de bouts de gâteaux,
UnE vieille, et c'est_(t)étonnant,
Boutonne au col son gros manteau.
Les jets d'eau montEnt_(t)et descendent,
Myri⧸adEs de gouttelettes,
Des garnements, toute unE bande,
S'amusEnt sur leurs bicyclettes.
UnE mèrE pousse, empressée,
Sa poussettE, la bien nommée,
Le vieux platanE, | haut dressé,
Reverdit comme à chaquE mai.
De joyeux gamins se hasardent ⇢
EntrE les jets d'eau qui frémissent,
Sur mon banc de bois je lézarde,
Ô plumE, fidèlE complice.
À la terrassE des troquets,
Les buveurs sont_(t)assis_(z)en rond,
Au bout de sa laisse un roquet ⇢
Se prend pour un fier beauceron.
Les jets d'eau jaillissEnt_(t)en gerbe,
Sous le pavé sont des baleines,
La grandE sœur d'un ton acerbe ⇢
GrondE sa sœurettE qui traîne.
L'ombrE des façadEs crépies ⇢
Envahit l'espace en mi-rond,
Enfants,_(z)il faut rentrer. « Tant pis,
Demain, nous nous retrouverons. »
Interrogati⧸ons_(z)en berne,
Les jets d'eau s'accordEnt la pause,
Les cafés deviennEnt tavernes,
NappEs blanchEs, serviettEs roses.
On se pressE sur le parvis ⇢
Du théâtrE municipal,
Un badaud pleurE l'air ravi ;
L'air ravi, c'est le principal.
Les jets d'eau doucement s'endorment ⇢
Pour la nuit. Laissons-les, de grâce,
Il est tard ; unE Lune énorme ⇢
ÉclairE, blafardE, la place.
Le bravE platanE frémit ⇢
Sous la caresse ailée du vent,
Sur les Cordeliers_(z)endormis,
Il fait bon flâner en rêvant.
Il est tôt, ici-bas_(z)on dort,
Un chien passE sans s'arrêter ⇢
De l'ombrE grise au soleil d'or.
Les jets d'eau doucement s'éveillent,
On croit qu'il pleut : entends l'averse,
Ce passant aussi tend l'oreille,
Chacun le fait quand_(t)il traverse.
QuelquE commèrE d'Annonay ⇢
PapotE : « Moi, commE je dis... »,
Deux touristEs déterminés ⇢
SortEnt de l'hôtel du Midi.
Un garçonnet prudent admire ⇢
À distancE les jets d'eau claire,
Un pauvre hommE râle et soupire,
À quoi pense-t-il donc, misère ?
Des pigeons vont se dandinant ⇢
En quêtE de bouts de gâteaux,
UnE vieille, et c'est_(t)étonnant,
Boutonne au col son gros manteau.
Les jets d'eau montEnt_(t)et descendent,
Myri⧸adEs de gouttelettes,
Des garnements, toute unE bande,
S'amusEnt sur leurs bicyclettes.
UnE mèrE pousse, empressée,
Sa poussettE, la bien nommée,
Le vieux platanE, | haut dressé,
Reverdit comme à chaquE mai.
De joyeux gamins se hasardent ⇢
EntrE les jets d'eau qui frémissent,
Sur mon banc de bois je lézarde,
Ô plumE, fidèlE complice.
À la terrassE des troquets,
Les buveurs sont_(t)assis_(z)en rond,
Au bout de sa laisse un roquet ⇢
Se prend pour un fier beauceron.
Les jets d'eau jaillissEnt_(t)en gerbe,
Sous le pavé sont des baleines,
La grandE sœur d'un ton acerbe ⇢
GrondE sa sœurettE qui traîne.
L'ombrE des façadEs crépies ⇢
Envahit l'espace en mi-rond,
Enfants,_(z)il faut rentrer. « Tant pis,
Demain, nous nous retrouverons. »
Interrogati⧸ons_(z)en berne,
Les jets d'eau s'accordEnt la pause,
Les cafés deviennEnt tavernes,
NappEs blanchEs, serviettEs roses.
On se pressE sur le parvis ⇢
Du théâtrE municipal,
Un badaud pleurE l'air ravi ;
L'air ravi, c'est le principal.
Les jets d'eau doucement s'endorment ⇢
Pour la nuit. Laissons-les, de grâce,
Il est tard ; unE Lune énorme ⇢
ÉclairE, blafardE, la place.
Le bravE platanE frémit ⇢
Sous la caresse ailée du vent,
Sur les Cordeliers_(z)endormis,
Il fait bon flâner en rêvant.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
