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Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- aygueprononcer : aïgue (1 syllabe)
I
Vita brevis... – J'agrée. Dans le petit village ⇢
Où je jouais gamin dans les rues_(z)escarpées,
Je vais,_(z)errant_(t)au gré des rues_(z)aux cent virages,
Des voies_(z)et des chemins_(z)à la pente agrippés.
II
C'est la mêmE qu'antan, la peinturE qui craque ⇢
Sur la porte écaillée au bois_(z)agonisant.
Puisqu'il passE, le temps, rien ne sert qu'on se braque :
La peinturE brillait lorsquE j'avais six ans.
La grossE clé rouillée dans_(z)un coin de la porte,
QuellE main l'a soumise, à rester sans bouger ?
S'ennuie-t-elle, à prier qu'une autrE main la sorte ⇢
De la serrurE grise où le temps l'a figée ?
III
Souvenir des tranchées_(z)au petit cimetière,
Tranchées, dessous, dessus : partout on s'étrilla,
La tête un peu penchée, bravE poilu de pierre,
Sur ton soclE moussu j'ai lu : Pro patria.
Elle a crû sur la tombe où la mort nous condamne,
UnE grainE... Qui l'a déposée ? C'est le vent.
UnE grainE qui tombe et un jeunE platane ⇢
Surgit de l'au-delà face au soleil levant.
IV
Sous le vieux pont, décor aux archEs solennelles,
Descendu sans férir des sommets conquérants ⇢
L'Eyri⧸eux coule encor... TâchE perpétuelle,
Des galets_(z)à polir, que roulE le courant.
Beaucoup d'aygue a passé depuis cinquante ans, certes ;
Je vise, un peu penché, l'autrE rivE... Ballot !
Que de galets lancés – toujours en purE perte –
Après trois ricochets churEnt_(t)au fond de l'eau !
V
Tout au bout de l'allée aux platanEs, la piste ⇢
Par où vient – le voici ! – un marcheur affairé ⇢
Qui va d'un pas zélé ; le savais-tu, touriste ?
Le train roulait_(t)ici, c'était la voie ferrée.
Quand j'étais garnement, j'aimais_(z)avec mon père ⇢
Voir le train arriver – garnement mais gentil.
Les bambins du moment aimeraient tant,_(t)espère,
Un beau train pour rêver. Mais le train est parti...
VI
Le train s'en est_(t)allé pour son dernier voyage ;
« S'il faut vivre au pays nous resterons pourtant. »
L'âmE bringuebalée, le cœur bien davantage,
Hélas, moi j'ai failli voilà déjà longtemps !
La grossE clé rouillée dans_(z)un coin de la porte,
L'arbustE plein d'entrain transporté par le vent,
Les galets ronds roulés que la rivière emporte,
Le fantômE du train, plus rien n'est comme avant.
VII
Vita brevis... – J'entends. Dans le petit village ⇢
Où je jouais jadis dans les rues biscornues,
Je vais l'air important, privilègE de l'âge ⇢
Puis je pleurE tandis que la vie continue.
Vita brevis... – J'agrée. Dans le petit village ⇢
Où je jouais gamin dans les rues_(z)escarpées,
Je vais,_(z)errant_(t)au gré des rues_(z)aux cent virages,
Des voies_(z)et des chemins_(z)à la pente agrippés.
II
C'est la mêmE qu'antan, la peinturE qui craque ⇢
Sur la porte écaillée au bois_(z)agonisant.
Puisqu'il passE, le temps, rien ne sert qu'on se braque :
La peinturE brillait lorsquE j'avais six ans.
La grossE clé rouillée dans_(z)un coin de la porte,
QuellE main l'a soumise, à rester sans bouger ?
S'ennuie-t-elle, à prier qu'une autrE main la sorte ⇢
De la serrurE grise où le temps l'a figée ?
III
Souvenir des tranchées_(z)au petit cimetière,
Tranchées, dessous, dessus : partout on s'étrilla,
La tête un peu penchée, bravE poilu de pierre,
Sur ton soclE moussu j'ai lu : Pro patria.
Elle a crû sur la tombe où la mort nous condamne,
UnE grainE... Qui l'a déposée ? C'est le vent.
UnE grainE qui tombe et un jeunE platane ⇢
Surgit de l'au-delà face au soleil levant.
IV
Sous le vieux pont, décor aux archEs solennelles,
Descendu sans férir des sommets conquérants ⇢
L'Eyri⧸eux coule encor... TâchE perpétuelle,
Des galets_(z)à polir, que roulE le courant.
Beaucoup d'aygue a passé depuis cinquante ans, certes ;
Je vise, un peu penché, l'autrE rivE... Ballot !
Que de galets lancés – toujours en purE perte –
Après trois ricochets churEnt_(t)au fond de l'eau !
V
Tout au bout de l'allée aux platanEs, la piste ⇢
Par où vient – le voici ! – un marcheur affairé ⇢
Qui va d'un pas zélé ; le savais-tu, touriste ?
Le train roulait_(t)ici, c'était la voie ferrée.
Quand j'étais garnement, j'aimais_(z)avec mon père ⇢
Voir le train arriver – garnement mais gentil.
Les bambins du moment aimeraient tant,_(t)espère,
Un beau train pour rêver. Mais le train est parti...
VI
Le train s'en est_(t)allé pour son dernier voyage ;
« S'il faut vivre au pays nous resterons pourtant. »
L'âmE bringuebalée, le cœur bien davantage,
Hélas, moi j'ai failli voilà déjà longtemps !
La grossE clé rouillée dans_(z)un coin de la porte,
L'arbustE plein d'entrain transporté par le vent,
Les galets ronds roulés que la rivière emporte,
Le fantômE du train, plus rien n'est comme avant.
VII
Vita brevis... – J'entends. Dans le petit village ⇢
Où je jouais jadis dans les rues biscornues,
Je vais l'air important, privilègE de l'âge ⇢
Puis je pleurE tandis que la vie continue.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
