Si j'étais_(z)un chat
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

1 vers de 5 syllabes
+ 1 vers de 9 syllabes
+ 1 vers de 8 syllabes
+ 1 vers de 12 syllabes
+ 1 vers de 9 syllabes
+ 1 vers de 8 syllabes
+ 1 vers de 12 syllabes
Mon chat dort la nuit,
Il dort le jour, il dort tout le temps.
Dormir, à la santé ne nuit ⇢
Très certainement pas tant il est bien portant.
J'ignorE du tout ⇢
Si l'avenir est_(t)aux lève-tôt ⇢
Mais_(z)il s'en moquE, mon matou,
Sa devisE ? Deux mots : « Molto moderato... »
Si j'étais_(z)un chat,
Je dormirais, le fait_(t)est certain,
Je dormirais comme un pacha ⇢
Du matin jusqu'au soir et du soir au matin.
Mon chat quand_(t)il dort,
Il faut voir ça, semble un gros chiffon,
Un gros chiffon dans le décor,
Posé sur mon fauteuil au creux le plus profond.
Moi, je serais chat,
Je dormirais encor plus que lui.
Gloire au vaillant qui se coucha ⇢
Et dormit d'un seul trait quatrE jours_(z)et trois nuits !
Mon chat, l'étonné,
Me secouerait : « Ho hisse ! Ah ça mais !
On bouge ! Il est midi sonné !
Comment peux-tu dormir sans t'étirer jamais ?
J'ouvrirais les yeux,
Je bâillerais puis_(z)en m'étirant,
Je lui dirais : « Par mes aïeux !
Laisse-moi donc dormir, redoutablE tyran ! »
Mais_(z)à quoi bon ⇢
Extravaguer et croirE qu'un jour ⇢
Je rendrai mon chat furibond ⇢
Pour gagner mieux que lui de Morphée le séjour ?
Je suis_(z)un li⧸on ⇢
Mais sans crinière et marchant debout,
Faux li⧸on, juste écrivaillon ⇢
Et je ne dors jamais la nuit de bout_(t)en bout.
Monsieur mon greffier,
Pour se gausser, d'un ton patelin ⇢
Mais sans appel, m'a confi⧸é ⇢
Que pour bien que l'on dorme il faut_(t)être félin.
Las ! Si c'est_(t)ainsi,
Que je n'ai pas et jamais n'aurai
– Tout ça n'était que facétie –
La chancE d'être un chat, que sert de pérorer ?
Mais moi je connais,
Moi le poète aux longs poils tout gris,
Moi le poètE d'Annonay,
Le plus décontracté de tous les mistigris.
C'est mon chat, celui ⇢
De ce poème en noir et en blanc ⇢
Et je vois dans son œil qui luit ⇢
Qu'il va bientôt dormir – et sans fairE semblant.
Sortons doucement ⇢
Et laissons là cettE poésie...
Mes vers, mêmE pleins d'agrément,
Il s'en moquE mon chat, que le sommeil saisit !
Il dort le jour, il dort tout le temps.
Dormir, à la santé ne nuit ⇢
Très certainement pas tant il est bien portant.
J'ignorE du tout ⇢
Si l'avenir est_(t)aux lève-tôt ⇢
Mais_(z)il s'en moquE, mon matou,
Sa devisE ? Deux mots : « Molto moderato... »
Si j'étais_(z)un chat,
Je dormirais, le fait_(t)est certain,
Je dormirais comme un pacha ⇢
Du matin jusqu'au soir et du soir au matin.
Mon chat quand_(t)il dort,
Il faut voir ça, semble un gros chiffon,
Un gros chiffon dans le décor,
Posé sur mon fauteuil au creux le plus profond.
Moi, je serais chat,
Je dormirais encor plus que lui.
Gloire au vaillant qui se coucha ⇢
Et dormit d'un seul trait quatrE jours_(z)et trois nuits !
Mon chat, l'étonné,
Me secouerait : « Ho hisse ! Ah ça mais !
On bouge ! Il est midi sonné !
Comment peux-tu dormir sans t'étirer jamais ?
J'ouvrirais les yeux,
Je bâillerais puis_(z)en m'étirant,
Je lui dirais : « Par mes aïeux !
Laisse-moi donc dormir, redoutablE tyran ! »
Mais_(z)à quoi bon ⇢
Extravaguer et croirE qu'un jour ⇢
Je rendrai mon chat furibond ⇢
Pour gagner mieux que lui de Morphée le séjour ?
Je suis_(z)un li⧸on ⇢
Mais sans crinière et marchant debout,
Faux li⧸on, juste écrivaillon ⇢
Et je ne dors jamais la nuit de bout_(t)en bout.
Monsieur mon greffier,
Pour se gausser, d'un ton patelin ⇢
Mais sans appel, m'a confi⧸é ⇢
Que pour bien que l'on dorme il faut_(t)être félin.
Las ! Si c'est_(t)ainsi,
Que je n'ai pas et jamais n'aurai
– Tout ça n'était que facétie –
La chancE d'être un chat, que sert de pérorer ?
Mais moi je connais,
Moi le poète aux longs poils tout gris,
Moi le poètE d'Annonay,
Le plus décontracté de tous les mistigris.
C'est mon chat, celui ⇢
De ce poème en noir et en blanc ⇢
Et je vois dans son œil qui luit ⇢
Qu'il va bientôt dormir – et sans fairE semblant.
Sortons doucement ⇢
Et laissons là cettE poésie...
Mes vers, mêmE pleins d'agrément,
Il s'en moquE mon chat, que le sommeil saisit !
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
