Ternay
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 12 syllabes
À noter
- jE (à la rime)bien prononcer le E
C'est_(t)un chemin pavé qui se glisse au milieu ⇢
De deux parapets gris tachés de lichen vert ⇢
Sur la digue élevée autrefois_(z)en ce lieu,
Ce ravin où jadis coulait_(t)un ruisseau clair.
La gorge a disparu avec l'étroit passage ⇢
Quand les hommEs d'ici dirEnt : « Le bel endroit,
Ce torrent qui se rue : construisons_(z)un barrage.
Eau, préci⧸euse aussi bien que trônE pour roi... »
Je suis celui qui vient, à l'allurE tranquille,
Pourquoi se dépêcher ? Il fait bon, il fait beau,
Je raccompagne un chien rentrant_(t)à Écuville,
Le villagE perché au-dessus du plan d'eau.
Gloire à la gent canine au regard languissant...
Quand l'animal arrive à sa niche en bois peint,
Je quittE la colline où l'allée qui descend ⇢
Me ramène à la rive où vivEnt les grands pins.
Je prends le petit pont ; là le courant qui naît ⇢
Dans les monts du Pilat se jettE dans le lac ⇢
En lui donnant son nom : « Je m'appellE Ternay,
Je descends, me voilà, entre adret et ubac. »
Le tablier de bois résonnE sous les coups ⇢
Des pas d'un promeneur qui franchit le ruisseau,
Médor a soif, il boit, les pieds dans le remous ⇢
Puis gagnE l'autrE bord en quatrE petits sauts.
Je marche en chantonnant quelquE vieillE rengaine ⇢
Qui parlE d'un royaume où l'ombre et le soleil,
Mari⧸age étonnant, se lient_(t)et se soutiennent.
Au Ternay c'est tout comme, on veut fairE pareil :
Sur la routE qui tourne au bon gré du rivage,
Je vais dans la lumière aridE de l'été ⇢
Puis soudain je m'enfourne au détour d'un virage ⇢
Dans un tunnel ouvert sous la sombrE futaie.
Sur la jetée, travers qui dépasse et s'élance ⇢
LorsquE le flot s'écoule avec retenue, jE ⇢
Vois passer un colvert ; un galopin s'avance ⇢
Et lui lance unE boule en mie de pain. Le jeu ⇢
SemblE plaire à l'oiseau. Sachez, qu'on se le dise,
Que, promis, les canards du Ternay dès demain ⇢
Sauront résister au péché de gourmandise.
« Reviens,_(z)il se fait tard ! » crie la mère au gamin.
Jolis bancs du Ternay, racontez-moi... Flâneur ⇢
Cherchant quelquE repos à l'ombrE des sapins,
FamillE d'Annonay ou famillE d'ailleurs,
Monsieur portant chapeau, rêveur au calepin,
JeunE couple amoureux, grands-parents_(z)assagis,
Fillette en robe à pois, photographe au trépied,
Petit garçon peureux et qui se réfugie ⇢
Sur son bateau de bois pour ne pas se noyer.
C'est_(t)ainsi que l'on vit_(t)autour du lac bleuté...
Le pêcheur à la ligne écoutE le flatteur,
UnE damE ravie entend tout excitée ⇢
Un poètE très digne aux accents d'orateur.
Le tireur joue sa boule en mimant le courroux ⇢
De celui que le bruit empêchE de viser,
Un cyclistE qui roule assis_(z)entrE ses roues ⇢
Tranquillement s'enfuit pour mieux se raviser.
Le temps va, moi je suis_(z)à l'allurE tranquille,
Quand le monde entier court il n'est que de traîner,
Tu as fait aujourd'hui le tour de la grand-ville ⇢
Et moi j'ai fait le tour du bassin du Ternay.
Ce soir je veux rêver seul et silenci⧸eux,
Nul son, nul mot, nul cri au bord du lac désert,
Ni sur la voie pavée qui se glisse au milieu ⇢
Des deux parapets gris tachés de lichen vert.
De deux parapets gris tachés de lichen vert ⇢
Sur la digue élevée autrefois_(z)en ce lieu,
Ce ravin où jadis coulait_(t)un ruisseau clair.
La gorge a disparu avec l'étroit passage ⇢
Quand les hommEs d'ici dirEnt : « Le bel endroit,
Ce torrent qui se rue : construisons_(z)un barrage.
Eau, préci⧸euse aussi bien que trônE pour roi... »
Je suis celui qui vient, à l'allurE tranquille,
Pourquoi se dépêcher ? Il fait bon, il fait beau,
Je raccompagne un chien rentrant_(t)à Écuville,
Le villagE perché au-dessus du plan d'eau.
Gloire à la gent canine au regard languissant...
Quand l'animal arrive à sa niche en bois peint,
Je quittE la colline où l'allée qui descend ⇢
Me ramène à la rive où vivEnt les grands pins.
Je prends le petit pont ; là le courant qui naît ⇢
Dans les monts du Pilat se jettE dans le lac ⇢
En lui donnant son nom : « Je m'appellE Ternay,
Je descends, me voilà, entre adret et ubac. »
Le tablier de bois résonnE sous les coups ⇢
Des pas d'un promeneur qui franchit le ruisseau,
Médor a soif, il boit, les pieds dans le remous ⇢
Puis gagnE l'autrE bord en quatrE petits sauts.
Je marche en chantonnant quelquE vieillE rengaine ⇢
Qui parlE d'un royaume où l'ombre et le soleil,
Mari⧸age étonnant, se lient_(t)et se soutiennent.
Au Ternay c'est tout comme, on veut fairE pareil :
Sur la routE qui tourne au bon gré du rivage,
Je vais dans la lumière aridE de l'été ⇢
Puis soudain je m'enfourne au détour d'un virage ⇢
Dans un tunnel ouvert sous la sombrE futaie.
Sur la jetée, travers qui dépasse et s'élance ⇢
LorsquE le flot s'écoule avec retenue, jE ⇢
Vois passer un colvert ; un galopin s'avance ⇢
Et lui lance unE boule en mie de pain. Le jeu ⇢
SemblE plaire à l'oiseau. Sachez, qu'on se le dise,
Que, promis, les canards du Ternay dès demain ⇢
Sauront résister au péché de gourmandise.
« Reviens,_(z)il se fait tard ! » crie la mère au gamin.
Jolis bancs du Ternay, racontez-moi... Flâneur ⇢
Cherchant quelquE repos à l'ombrE des sapins,
FamillE d'Annonay ou famillE d'ailleurs,
Monsieur portant chapeau, rêveur au calepin,
JeunE couple amoureux, grands-parents_(z)assagis,
Fillette en robe à pois, photographe au trépied,
Petit garçon peureux et qui se réfugie ⇢
Sur son bateau de bois pour ne pas se noyer.
C'est_(t)ainsi que l'on vit_(t)autour du lac bleuté...
Le pêcheur à la ligne écoutE le flatteur,
UnE damE ravie entend tout excitée ⇢
Un poètE très digne aux accents d'orateur.
Le tireur joue sa boule en mimant le courroux ⇢
De celui que le bruit empêchE de viser,
Un cyclistE qui roule assis_(z)entrE ses roues ⇢
Tranquillement s'enfuit pour mieux se raviser.
Le temps va, moi je suis_(z)à l'allurE tranquille,
Quand le monde entier court il n'est que de traîner,
Tu as fait aujourd'hui le tour de la grand-ville ⇢
Et moi j'ai fait le tour du bassin du Ternay.
Ce soir je veux rêver seul et silenci⧸eux,
Nul son, nul mot, nul cri au bord du lac désert,
Ni sur la voie pavée qui se glisse au milieu ⇢
Des deux parapets gris tachés de lichen vert.
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
