Un pays
Éléments de prononciation
⧸ diphtongue en 2 syllabes
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet
_(•) liaison | ni liaison ni élision
E E tonique ⇢ rejet ou contre-rejet

Vers de 10 syllabes
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Avoir soif ou faim. La porte est_(t)ouverte ⇢
À celui qui passe au temps du repas ⇢
Et bon appétit, la chère est_(t)offerte !
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui accueillE l'hôte et lui tend l'assiette ?
Tu fais des soupers dignEs d'un prélat ⇢
Mais tu mangEs seul, tristE tête-à-tête.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
S'offrir par faveur son lopin de terre,
JustE le louer jusqu'à son trépas,
Quand le bail expire, adieu locataire !
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui sait qu'il n'a rien, que nul bien n'obsède ?
Tu l'as possédé, ton pré, oui tu l'as...
Te voilà dessous : ton pré te possède.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Arborer palme ou légi⧸on d'honneur,
Insigne ou ruban, tous ces beaux appâts ⇢
Qui font briller l'œil du vil flagorneur.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui ne portE pas breloque en sautoir ?
MêmE médaillé, tenue de gala,
Tu n'as toujours que ton cul pour t'asseoir.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Vivre en pi⧸été : pas de grand mufti ⇢
Ni de grand rabbin, nul épiscopat,
Jamais d'hérétique ou de converti.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui croit s'il lui plaît, d'une foi sincère ?
Tu dis chari⧸a ou apostolat,
Dieu parlE d'amour, toi tu fais la guerre.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Descendre au caveau le parent défunt.
Le corps est bien peu, que la mort frappa,
Des cendrEs_(z)ici, c'est le lot commun.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui préfèrE l'urne au pâlE suaire ?
Tu veux tombe avec vue sur l'au-delà ⇢
Mais_(z)avant longtemps, tu seras poussière.
Il est_(t)un pays où je me sens bien,
Qui vit_(t)et existe au fond de mon cœur.
J'habitE ce lieu, je suis citoyen ⇢
De cettE contrée, et son chroniqueur.
Suis-jE donc si sage, ami, en cela ⇢
Que je vois le monde avec bonhomie ?
Transit glori⧸a, c'est le postulat,
Paix_(z)au creux de l'âme et courage, ami !
Avoir soif ou faim. La porte est_(t)ouverte ⇢
À celui qui passe au temps du repas ⇢
Et bon appétit, la chère est_(t)offerte !
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui accueillE l'hôte et lui tend l'assiette ?
Tu fais des soupers dignEs d'un prélat ⇢
Mais tu mangEs seul, tristE tête-à-tête.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
S'offrir par faveur son lopin de terre,
JustE le louer jusqu'à son trépas,
Quand le bail expire, adieu locataire !
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui sait qu'il n'a rien, que nul bien n'obsède ?
Tu l'as possédé, ton pré, oui tu l'as...
Te voilà dessous : ton pré te possède.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Arborer palme ou légi⧸on d'honneur,
Insigne ou ruban, tous ces beaux appâts ⇢
Qui font briller l'œil du vil flagorneur.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui ne portE pas breloque en sautoir ?
MêmE médaillé, tenue de gala,
Tu n'as toujours que ton cul pour t'asseoir.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Vivre en pi⧸été : pas de grand mufti ⇢
Ni de grand rabbin, nul épiscopat,
Jamais d'hérétique ou de converti.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui croit s'il lui plaît, d'une foi sincère ?
Tu dis chari⧸a ou apostolat,
Dieu parlE d'amour, toi tu fais la guerre.
Il est_(t)un pays où l'on ne peut pas ⇢
Descendre au caveau le parent défunt.
Le corps est bien peu, que la mort frappa,
Des cendrEs_(z)ici, c'est le lot commun.
N'est-il pas très sage, ami, celui-là ⇢
Qui préfèrE l'urne au pâlE suaire ?
Tu veux tombe avec vue sur l'au-delà ⇢
Mais_(z)avant longtemps, tu seras poussière.
Il est_(t)un pays où je me sens bien,
Qui vit_(t)et existe au fond de mon cœur.
J'habitE ce lieu, je suis citoyen ⇢
De cettE contrée, et son chroniqueur.
Suis-jE donc si sage, ami, en cela ⇢
Que je vois le monde avec bonhomie ?
Transit glori⧸a, c'est le postulat,
Paix_(z)au creux de l'âme et courage, ami !
La légende des « Éléments de prononciation » est accessible via le bouton « Légende » ci-dessous. Consultez-la si besoin pour comprendre la signification des symboles employés.


- Les règles usuelles du français ne font pas l'objet d'éléments de prononciation, seuls les points pouvant poser problème sont signalés.
- En général :
- bien articuler (sans exagérer) pour détacher les syllabes,
- faire entendre les consonnes doubles (ll, mm, etc.) sur les mots qui le justifient,
- lire la poésie « avec son cœur », employer le ton et le rythme que l'on sent être les plus appropriés,
- ne pas hésiter à varier les effets au fil du texte.
- ⁎⧸⁎diphtongue (2 sons voyelles contigus) lue habituellement en 1 syllabe et à lire en 2 syllabes.
-
⁎_(•)⁎liaison susceptible d'être oubliée (avec le son correspondant). À noter :
- les liaisons usuelles ne sont pas repérées (tout le monde est censé les faire).
- certaines liaisons peuvent être faites même si elles ne sont pas repérées ; ainsi celles entre les verbes en ER et la voyelle qui suit.
- ⁎ | ⁎liaison ou élision à ne pas faire.
-
⁎EE final à prononcer (E, Es, Ent), suivi d'une consonne. À noter :
- pour les monosyllabes, le E final n'est pas repéré car il est toujours prononcé.
- les mots composés (avec tirets) sont considérés comme un seul mot.
- ⁎ ⇢rejet (ou contre-rejet). À noter :
- lire les vers concernés en les enchaînant mais...
- ...faire quand même une très brève pause pour ne pas « noyer » la rime.
