Du 16 au 23 mai 2016 : La Séquence parisienne
Elle s'est donc déroulée du lundi 16 au lundi 23 mai à Paris (évidemment).Huit jours - six pleins en ôtant les jours de voyage - pour signer huit poèmes sur Paris. Chaque poème était lié à un lieu, avec parfois une référence littéraire (et forcément poétique).
Je n'ai aucune photo de ce voyage - pour la bonne raison que je n'en ai pas fait. Mais j'en rencontré plein de gens sympas, j'ai écrit, c'était imprévu, onze poèmes sur place que j'ai mis de côté, histoire de les laisser reposer avant de les publier et j'ai même fait du cinéma au cours d'une visite dans les locaux du Canard enchaîné ! (Mais cette histoire sort du cadre des Poésies).
Du coup, cet article n'est pas vraiment un compte rendu. Juste quelques impressions au fil de mes inspirations parisiennes (pour les poèmes de La Séquence elle-même, ils sont offerts à votre lecture sur ce site)...
La pluie d'abord... Que d'eau à Paris en mai ! Mais tout est bon pour un poète, pourvu qu'il ait un carnet et un stylo étanches - ou plus raisonnablement un bon parapluie. Jeudi 19, par exemple, j'ai commencé sur le Pont Neuf un petit poème intitulé Il pleut sur la Seine, inclus deux hommages à tonton Georges.
Le lendemain, toujours sous les gouttes, je suis allé errer du côté de la Concorde ; ne vous fiez pas aux images, elles proviennent de la Toile et je vous assure qu'il pleuvait aussi vendredi 20 ! Pluie à la Concorde est né ce jour-là. Ce fut une naissance bien arrosée...
Jour contrasté que ce vendredi... Le ciel s'est dégagé et le temps est devenu (très) chaud - lourd même. Je suis donc allé profiter des berges de la Seine près du Pont Royal. J'y ai croisé la jeune, charmante et adorable Vania, une étudiante en droit de langue allemande, venue de Suisse à Paris pour l'année scolaire. Nous avons parlé d'un tas de choses, de poésie aussi car la belle (qui ne connaissait pas la langue française en septembre 2015) venait d'écrire son premier poème. Échange de bons procédés... Elle m'a lu son texte et je lui ai lu le mien, dont je venais de terminer la première écriture : Les berges de la Seine. Le jeu dut plaire à l'ingénue, comme chantait tonton Georges puisqu'elle m'a demandé d'autres lectures. Merci à vous, Vania, pour ce délicieux moment de partage. Si vous passez par ce site, donnez-moi de vos nouvelles !
Samedi 21, beau temps (rassurez-vous, ça n'a pas duré). Je me suis retrouvé vers la mi-journée au parc Monceau. L'occasion, encore, de sortir mon carnet pour écrire un poème enjoué (un peu à la façon de Marc-Antoine Désaugiers et de ses Tableaux de Paris). Il faut pour cela des vers bien rythmés, donc plutôt courts (cinq syllabes en l'occurrence). Curieux endroit que ce parc Monceau, en tout cas très animé le samedi ! Mais cette variété et cette animation conviennent fort bien à qui cherche des images (verbales) pour son inspiration...
Enfin, dimanche 22, la pluie était de retour. Il y avait longtemps... Bah, un poète sans but précis + un dimanche + de la pluie = visite de cimetières. D'ailleurs, quoi de plus poétique qu'un cimetière ? Pourtant, je n'avais rien prévu de tel... Égaré une fois de plus, je suis arrivé (comment ?) devant l'entrée du cimetière de Montmartre. Charmante visite, dans un lieu plein de calme et de sérénité... Ensuite, eh bien... Je ne pouvais pas ne pas aller au Père Lachaise. Aucun regret si les vannes célestes sont restées grandes ouvertes pendant mes visites : je trouve que cela n'a fait qu'ajouter un peu plus d'attrait aux lieux. Évidemment, deux nouveaux poèmes ont été écrits pour l'occasion.
Qu'ajouter d'autre ? J'ai croisé aux Buttes-Chaumont un photographe de province désireux de s'installer à Paris ; alors, trouvé, ce logement ? Vers le canal Saint-Martin, j'ai discuté dans un mélange douteux de français et d'angliche avec une sympathique Canadienne qui essayait d'immortaliser les canards du canal... Sur le quai du Louvre, j'ai longuement parlé avec un brave homme de Parisien (natif de Paris et arménien d'origine) qui attendait son bus ; ses parents, m'a-t-il dit, connaissaient bien ceux d'Aznavour mais, hélas, le chanteur qui fêtait son anniversaire naguère ne l'a pas invité... Du côté de Barbès, j'ai poussé un type sur un fauteuil roulant, qui m'a conduit en un lieu où je n'avais pas spécialement envie d'aller, mais bon...
Et voilà. Les onze poèmes, une espèce de Séquence parisienne II, ou bis, ou impromptue, ou fantôme, ou ce que vous voulez, seront probablement publiés un de ces jours - mais je ne sais pas quand. En attendant, permettez-moi de vous rappeler qu'il vous reste les authentiques poèmes de La (vraie) Séquence parisienne - authentiques puisque signés sur les lieux qu'ils évoquent.
Alors bonne lecture et à bientôt pour de nouvelles poésies.