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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Notes générales sur l'écriture

(ces notes figuraient primitivement à la fin du recueil unique, avant la création des vol. 1 et suivants)
La technique poétique obéit à des règles de composition qui sont nombreuses et il appartient à chaque poète de déterminer quelles sont les règles à suivre et celles à oublier.

La lecture poétique est un genre bien particulier parce que ses conventions ne sont ni celles du langage ni même celles de la lecture en prose. La poésie est musique et le rythme est le composant essentiel de la poésie, bien plus que la rime.

Les vers libres

Formellement, une poésie en vers libres contient des vers de métriques différentes. Nulle allusion ici à la présence ou à l'absence de rimes. On trouvera dans les recueils plusieurs poésies en vers libres, mais toujours rimés : j'ai définitivement fait, par penchant personnel, le choix d'employer la rime.

Les diphtongues

Une diphtongue est une suite de deux sons voyelles dans le même mot. Elle peut être lue de deux façons :

- en liant les deux sons de manière à n'obtenir qu'une seule syllabe (synérèse) : pied, chien, etc.
- en séparant chaque son de manière à obtenir deux syllabes distinctes (diérèse) : criant, lion, etc.

Chaque mot se prononce nativement de l’une ou l’autre façon. Les règles de la poésie traditionnelle définissent (le plus souvent selon l’étymologie) la prononciation des diphtongues. Les Poésies de mon cœur suivent ces règles au mieux. De fait, certains mots ne se lisent pas comme ils se disent (en langage courant) et on aura soin de bien rythmer la lecture pour ne pas omettre (plus rarement ajouter) une syllabe, rendant ainsi le vers bancal.

À noter que si la fameuse « licence poétique » ne permet pas au poète de faire son propre choix, il appartient quand même au lecteur de saisir, en dernier ressort, s’il faut séparer les syllabes concernées ou pas. Ici, l’auteur (¹) a tenu à suivre au plus près les règles de la versification comme expliqué ci-dessus.

Les liaisons

Dans la langue parlée, les liaisons (association d'un son-consonne en finale d'un mot avec le son-voyelle qui commence le mot suivant) sont parfois omises, tant la langue parlée va « au plus court. »

En poésie toutefois, les liaisons sont de règle et il y a une bonne raison à cela : les liaisons systématiquement faites ôtent toutes possibilités d'erreurs à la lecture du texte. En effet, une liaison oubliée peut, dans le pire des cas, enlever une syllabe à un vers. Ainsi : « Des pommes et des poires » se dira volontiers : dé / po / mé / des / poir (en français parlé), soit cinq syllabes, mais : dé / po / meu / zé / des / poir si on lit correctement, soit six syllabes. On voit l'importance de la chose...

On notera qu'un signe de ponctuation - virgule comprise - supprime toute liaison.

Au final, que ce soit pour les diphtongues et les liaisons, je ne peux que recommander de lire une poésie « comme on la sent. » Si le lecteur attentif se rend compte qu'un vers semble bancal, compte tenu du rythme du poème, alors c'est peut-être bien qu'on aura omis ou ajouté une syllabe à la lecture.

L'alexandrin et sa césure

Plusieurs des poésies présentées ici emploient l'alexandrin. La poésie est avant tout musique (je pense qu'il vaut toujours mieux lire une poésie à haute voix, comme on chante une chanson devant un public ou pour soi en la fredonnant) et l'alexandrin est un vers merveilleusement musical mais toute médaille a son revers : d'une part, il nécessite qu'on prenne tout particulièrement soin de lui, d'autre part il est marqué par une lourde tradition et les règles qui le régissent sont nombreuses - la plupart sont d'ailleurs pleines de bon sens.

L'alexandrin est - au moins en théorie - le vers le plus long de la langue française. Il est même si long qu'il est impossible de le lire d'une seule traite. Il est donc composé traditionnellement de deux hémistiches de six syllabes chacun, séparés par une césure : Quand j'aurai vu la mort, // quand j'aurai fui la Terre,
Tel l'astre scintillant // qui côtoie la planète,
La césure est la coupe rythmique du vers. Cette pause faite à la lecture correspond parfois à une pause syntaxique (point, virgule, etc.) mais ce n'est pas obligatoire. La poésie est ainsi faite : les vers ne sont pas toujours en correspondance avec la structure grammaticale du discours et les rejets et contre-rejets sont des exemples d'exceptions.
(¹) Sauf omission de ma part - mais personne n’est parfait -, aucune diérèse non justifiée ne figure dans les recueils. Par contre, on notera une synérèse volontaire sur le mot Attention (dans « Trains »), deux autres sur le mot additionne (dans « Bilan » et dans «  Trois tableaux de rentrée ») et une sur le mot (inventé pour le poème) Zodiacaline (dans « Éroscope »). Si millier (mi/llier, dans « Photographie ») et million (mi/lli/on, dans « Bilan ») sont attestés par de nombreux auteurs, j’ai hésité pour milliard (dans « Pré mortem ») ; logiquement en diérèse, certain tableau de diphtongues le donne pour une exception, à lire donc : mi/lliard. C’est la solution que j’avais primitivement choisie avant d'opter finalement pour la diérèse. Le lecteur érudit qui constaterait quelque erreur dans la prononciation des mots (selon les canons de la poésie traditionnelle) sera remercié s’il consent à me faire part de ses remarques.