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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Petit traité de prononciation (pro/non/ci/a/ti/on)

(note publiée le 17 février 2015)
La lecture des Poésies de mon cœur, poésie versifiée et rimée, exige‑t‑elle des connaissances spécifiques ? Certainement pas. Mais...

Trois des idées qui président à l'écriture des Poésies sont que la poésie est musique, qu'elle gagne à être lue à haute voix et que les vers ont leur rythme que le lecteur trouvera sans peine, sachant que de nombreux textes sont écrits en vers réguliers (de même mètre, ou longueur phonique).

De plus, l'auteur emploie, tout comme ses lecteurs, la langue française et ce sont les règles qui la régissent qui sont à utiliser dans la majorité des cas. Toutefois, il est clair que la lecture poétique en suit parfois quelques‑unes qui l'éloignent du français parlé. Cet article aborde trois points : les liaisons, les diphtongues et le E en finale du mot, où l'écart entre les règles de la lecture poétique et l'emploi quotidien de la langue peut être gênant.

Les liaisons

La règle est simple : il faut faire TOUTES les liaisons.

Bien entendu, il ne s'agit pas de faire des liaisons mal‑t‑à‑propos mais de ne pas oublier celles qu'on omet couramment en parlant. Le lecteur est, à juste titre je présume, supposé savoir les liaisons obligatoires, facultatives (qui deviennent donc... obligatoires) et interdites.

Quelques règles à préciser :

- il n'y a jamais de liaison entre la fin d'un vers et le début du suivant,
- si entre les deux mots d'une liaison il y a un signe de ponctuation, la liaison est supprimée ; attention : il faut juste omettre la liaison, sans faire d’élision !

Les diphtongues

Une diphtongue est un groupe de deux sons‑voyelles enchaînés. La diphtongue peut se prononcer de deux façons :

- en liant les deux sons ; c'est une synérèse. Exemple : un chien (chien),
- en séparant les deux sons ; c'est une diérèse. Exemple : un lion (li/on).

La difficulté vient de ce que plusieurs diphtongues, couramment prononcées en synérèse, doivent l'être en diérèse en poésie versifiée traditionnelle. L'oubli de cette règle enlèvera une syllabe au vers et cassera le rythme. Bien sûr, de nombreuses diphtongues sont prononcées en diérèse en français parlé : ier dans encrier (en/cri/er) ou dans tablier (ta/bli/er), par exemple.

On trouvera sur la page Liens de ce site une étude fort bien faite sur le sujet, avec un tableau quasi complet des diphtongues.

Voici juste une petite liste qui devrait rendre quelques services. Se prononcent en deux syllabes (diérèse) :

- les substantifs en -ion :

solution (so/lu/ti/on), passion (pa/ssi/on), million (mi/lli/on),


- la diphtongue io :

violent (vi/o/lent), myosotis (my/o/so/tis), radio (ra/di/o),


- les diphtongues ia, ian, iai, iau :

diamant (di/a/mant), média (mé/di/a), mariage (ma/ri/age), fiancer (fi/an/cer), niais (ni/ais), plagiaire (pla/gi/aire), bestiaux (bes/ti/aux), miauler (mi/au/ler),


- la diphtongue ié à l'intérieur du mot :

piété (pi/é/té), inquiétude (in/qui/é/tude) ; mais synérèse en fin de mot : amitié (a/mi/tié),


- la diphtongue -ien pour les adjectifs de lieu, de métier, d'état :

Parisien (Pa/ri/si/en), historien (his/to/ri/en), aérien (a/é/ri/en),


- la diphtongue ieu :

curieux (cu/ri/eux), odieux (o/di/eux), intérieur (in/té/ri/eur). On notera : pieu (piquet) et pi/eux (de piété),


- quelques autres cas où le lecteur risque de se tromper :

lien (li/en), ruine (ru/ine), bruire (bru/ire), suicide (su/i/cide).



Comme souvent en français, des exceptions existent. Ainsi, ces mots se prononcent en synérèse alors qu'ils possèdent les diphtongues ci‑dessus :

dieu, adieu, lieu, cieux, diable, fiacre, bréviaire, fiole, pioche, etc.



Attention aussi aux sons‑voyelles séparés par H : ils comptent pour deux syllabes. Particulièrement souhait (sou/ait ; on a tendance à le prononcer en une seule) et ses dérivés.

Enfin, certains mots qu'on aurait tendance à dire en diérèse n'ont qu'une seule syllabe ; par exemple :

juin, ouest.



Le E en finale du mot

C'est simple : la prononciation du E à la fin d'un mot suit en tous points celle du français parlé.

On sera quand même attentif au E précédé d'une consonne et suivi d'une consonne : il compte pour une syllabe et le français parlé a tendance à escamoter ce E, en particulier pour les mots courts :

elle vient (è/le/vien et non el'/vient), parce que... (par/ce/que et non parc'/que).



Le lecteur intéressé par les règles d'écriture de la poésie rimée et versifiée moderne trouvera un opuscule sur la page Téléchargement (Manifeste de la poésie du Lion).