Deuxième Accord
« Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle. »
Les mots que tu sers quand tu me rencontres,
Aujourd'hui m'étreindre, hier persifler,
« Pour ! » dis-tu lundi ; mardi, tu dis : « Contre ! »,
Tous ces mots
Sont tes maux,
Je suis qui je suis,
Je sais qui je suis.
Que la flatterie l'emporte,
Que tu te comportes
Comme un malotru,
Que m'importe,
Cher intrus !
Car l'intrusion qu'ici tu commets
Cesse en mon miroir ; lancinante antienne
De tes ressentis, les mots que tu mets
Sur ma vérité, ces mots t'appartiennent.
Tous ces mots
Sont tes maux,
Je suis qui je suis,
Je sais qui je suis.
Bévue, ce que tu racontes
Ou que tu escomptes.
Dis-moi tes mots mais
Nuls ne comptent
Désormais !
Pour autant, je veux bien qu'on me salue,
Simplement je sais que celui qui passe
Voit dans mon miroir son reflet : berlue,
Quoi qu'il puisse en dire et quoi qu'il en fasse !
Annonay, mercredi 7 septembre 2022
(Cette poésie porte le numéro 2 sur 4)