À celle qui m'a croisé en souriant
Je marchais en rêvant (car souvent le poète
Au rêve qui l'inspire aime à s'abandonner)
Quand vous, en arrivant sur votre bicyclette,
Avez d'un beau sourire ébloui ma journée.
S'il est bon de rêver au demeurant, sans doute
Un regard ingénu peut rendre heureux et vous,
D'un air mutin m'avez en passant sur la route
Donné, belle inconnue, du bonheur, je l'avoue.
Vous étiez jeune assez ; à quoi donc, fille sage
Qui alliez à vélo, songiez-vous en croisant
Le poète avancé un peu (si peu !) en âge
En lui faisant « Hello ! » d'un sourire plaisant ?
Vous aurais-je tant plu ? D'ailleurs, quelle importance ?
Ce gracieux moment m'aura réconforté
Quand ce n'est déjà plus, demoiselle en partance,
Qu'un souvenir charmant que je veux emporter.
Au rêve qui l'inspire aime à s'abandonner)
Quand vous, en arrivant sur votre bicyclette,
Avez d'un beau sourire ébloui ma journée.
S'il est bon de rêver au demeurant, sans doute
Un regard ingénu peut rendre heureux et vous,
D'un air mutin m'avez en passant sur la route
Donné, belle inconnue, du bonheur, je l'avoue.
Vous étiez jeune assez ; à quoi donc, fille sage
Qui alliez à vélo, songiez-vous en croisant
Le poète avancé un peu (si peu !) en âge
En lui faisant « Hello ! » d'un sourire plaisant ?
Vous aurais-je tant plu ? D'ailleurs, quelle importance ?
Ce gracieux moment m'aura réconforté
Quand ce n'est déjà plus, demoiselle en partance,
Qu'un souvenir charmant que je veux emporter.
Tain l'Hermitage, samedi 17 décembre 2016