Aramis
De maintes ruses subtiles
Adepte sans se troubler,
C'est le chevalier d'Herblay.
Séducteur aimé des femmes,
Remède de bonne fame
À la solitude, il sait
Les convoiter sans excès.
Pourtant, cause éventuelle,
Par la vie spirituelle
En outre il est attiré.
Alors : amant ou curé ?
Aramis, l'homme du doute
Que ses ennemis redoutent
Et que ses trois amis louent.
Il avance à pas de loup,
Réfléchi, discret, habile,
Tout en finesse – et quel style !
Aramis l'ambitieux,
Compagnon délicieux
Des femmes qu'il a séduites
Mais qui pour tout dire hésite
Quand il faut envisager,
Cœur et âme partagés,
L'amour concret qu'on espère
Et celui de Dieu le Père.
Pétri d'ambiguïté,
Il cherche sa vérité
Parmi les femmes qu'il aime
Et parmi, cruel dilemme,
L'amour qu'on dit absolu
De Dieu tel qu'Il l'a voulu.
Mais quoi qu'il en soit, sans trêve
Il veut que vivent ses rêves,
Résolu, don précieux,
Aramis l'ambitieux.
Annonay, mercredi 17 avril 2024
(Cette poésie porte le numéro 3 sur 5)