Athos
Lui, c'est le comte Olivier de la Fère.
Il est le plus noble et le plus âgé
– S'il faut tant soit peu les départager,
Le premier aussi des trois mousquetaires
– Trois qui faisaient quatre, étonnant mystère.
Il vivait pour celle, hélas, enhardie
Jusqu'à le trahir, pensez : Milady.
Confiant sans doute, il prendra pour femme
Milady la belle à la marque infâme
Qu'une fleur de lys a déshonorée,
Qui porte caché le signe abhorré.
L'amour dépité fait bien des ravages...
Athos est morose, il boit maints breuvages
Et l'alcool devient son péché mignon.
Il reste à l'écart de ses compagnons,
Désolé, maussade, en pleine hébétude,
Athos ne vit plus que par habitude.
Le Destin parfois s'avance en daignant
Être généreux : voici d'Artagnan,
Nouveau camarade empreint d'obligeance,
Rencontre opportune. Il aura vengeance,
L'ex-mari déchu ; avec son ami,
Athos châtiera sa pire ennemie.
Annonay, samedi 17 février 2024
(Cette poésie porte le numéro 1 sur 5)