Ballade des Buttes-Chaumont
C'est le parc des Buttes-Chaumont
Où bien longtemps se tint carrière.
« Creusons, fouillons, sapons, trimons
Pour sortir la pierre meulière. »
C'étaient les cris peut-être, espère,
Des piocheurs au teint rubicond.
D'autres cris jadis s'élevèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
C'est le parc des Buttes-Chaumont
Et son île sans insulaires,
Sans jusant et sans goémon
Mais tout en hauteur, tout entière !
Une île, mieux : un belvédère
Où l'on grimpe jusqu'au balcon.
D'autres mortels jadis grimpèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
C'est le parc des Buttes-Chaumont
Avec ses arbres, locataires
Plantés des lieux, c'est le poumon
Vert du XIXe, peuchère.
Merles, mésanges charbonnières,
Éperviers, chouettes, faucons...
D'autres oiseaux jadis passèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
Promeneur qui dans le parc erres,
Des Buttes-Chaumont, toi, moi, qu'on
N'oublie jamais ceux qui montèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
Où bien longtemps se tint carrière.
« Creusons, fouillons, sapons, trimons
Pour sortir la pierre meulière. »
C'étaient les cris peut-être, espère,
Des piocheurs au teint rubicond.
D'autres cris jadis s'élevèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
C'est le parc des Buttes-Chaumont
Et son île sans insulaires,
Sans jusant et sans goémon
Mais tout en hauteur, tout entière !
Une île, mieux : un belvédère
Où l'on grimpe jusqu'au balcon.
D'autres mortels jadis grimpèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
C'est le parc des Buttes-Chaumont
Avec ses arbres, locataires
Plantés des lieux, c'est le poumon
Vert du XIXe, peuchère.
Merles, mésanges charbonnières,
Éperviers, chouettes, faucons...
D'autres oiseaux jadis passèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
Promeneur qui dans le parc erres,
Des Buttes-Chaumont, toi, moi, qu'on
N'oublie jamais ceux qui montèrent
Sur le gibet de Montfaucon.
Paris, parc des Buttes-Chaumont, mardi 17 mai 2016
(Cette poésie porte le numéro 2 sur 8)