Ballade du vin
J'ai bien du mal avec la gloire :
Elle attend souvent le trépas.
Or je vis. Et j'ai soif ! À boire !
(Puis la gloire ne se boit pas).
Qu'espérer de ma vie future ?
Au lieu de jouer les devins,
Je me hâte, fils d'Épicure,
D'apprécier le goût du vin.
Dans l'Éden, aucune taverne
Où déguster le fin nectar.
Adam du coup, le sexe en berne,
Fit de la treille un habit car
Il vêtit la feuille de vigne
Pour sa pudeur. Noé survint :
Premier vigneron, tu fus digne
D'apprécier le goût du vin.
On te maltraite, pauvre ivrogne,
Pour ce que tu bois tant et plus
Et le rouge qui peint ta trogne
Est celui du sang de Bacchus.
Je n'en parle pas pour médire :
Que tu siffles un kil ou vingt,
Tâche, qui bois comme on respire,
D'apprécier le goût du vin.
Braves buveurs, chacun la sienne,
La bouteille est cadeau divin.
Que jamais rien ne vous retienne
D'apprécier le goût du vin.
Elle attend souvent le trépas.
Or je vis. Et j'ai soif ! À boire !
(Puis la gloire ne se boit pas).
Qu'espérer de ma vie future ?
Au lieu de jouer les devins,
Je me hâte, fils d'Épicure,
D'apprécier le goût du vin.
Dans l'Éden, aucune taverne
Où déguster le fin nectar.
Adam du coup, le sexe en berne,
Fit de la treille un habit car
Il vêtit la feuille de vigne
Pour sa pudeur. Noé survint :
Premier vigneron, tu fus digne
D'apprécier le goût du vin.
On te maltraite, pauvre ivrogne,
Pour ce que tu bois tant et plus
Et le rouge qui peint ta trogne
Est celui du sang de Bacchus.
Je n'en parle pas pour médire :
Que tu siffles un kil ou vingt,
Tâche, qui bois comme on respire,
D'apprécier le goût du vin.
Braves buveurs, chacun la sienne,
La bouteille est cadeau divin.
Que jamais rien ne vous retienne
D'apprécier le goût du vin.
Annonay, samedi 24 octobre 2015