Ballade du virus
Autre ballade à la mode villonesque pour les temps modernes. (1)
Le monde entier se désespère
Parce qu'un virus éprouvant
Fait des dégâts quand il opère
Car il menace les vivants.
Chacun se dit : « Le vil compère !
Qu'il s'essouffle en me poursuivant !
Mais même s'il m'épargne, espère,
Rien ne sera plus comme avant. »
Puisqu'il faut que l'on coopère,
Qu'on s'enferme dorénavant.
Gloire à ceux-là qui obtempèrent,
Honte à qui triche en s'esquivant !
Mais, fille, fiston, mère, père
Confinés, c'est fort énervant
Et beaucoup perdent leurs repères.
Rien ne sera plus comme avant.
L'économie hier prospère
Tourne au ralenti, en suivant.
La croissance se fait la paire
Et Gaïa va se ravivant.
Consommateur qui vitupères
Le virus en l'invectivant,
Sache-le, toi qui t'exaspères :
Rien ne sera plus comme avant.
Peuples que le virus tempère,
On en fait trop bien trop souvent.
Ce qu'on sème, on le récupère,
Rien ne sera plus comme avant.
Parce qu'un virus éprouvant
Fait des dégâts quand il opère
Car il menace les vivants.
Chacun se dit : « Le vil compère !
Qu'il s'essouffle en me poursuivant !
Mais même s'il m'épargne, espère,
Rien ne sera plus comme avant. »
Puisqu'il faut que l'on coopère,
Qu'on s'enferme dorénavant.
Gloire à ceux-là qui obtempèrent,
Honte à qui triche en s'esquivant !
Mais, fille, fiston, mère, père
Confinés, c'est fort énervant
Et beaucoup perdent leurs repères.
Rien ne sera plus comme avant.
L'économie hier prospère
Tourne au ralenti, en suivant.
La croissance se fait la paire
Et Gaïa va se ravivant.
Consommateur qui vitupères
Le virus en l'invectivant,
Sache-le, toi qui t'exaspères :
Rien ne sera plus comme avant.
Peuples que le virus tempère,
On en fait trop bien trop souvent.
Ce qu'on sème, on le récupère,
Rien ne sera plus comme avant.
Annonay, lundi 6 avril 2020
(1) Voir aussi Jaune dans ce même recueil.
(Cette poésie porte le numéro 3 sur 5)