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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Centenaire

Il aurait eu cent ans cette année qui s'efface.
Naître, vivre et mourir, dès lors que la mort point,
On voudrait fuir ; pourtant quand la Camarde passe,
Rien ne sert de courir, il faut périr à point.

Mon père a traversé de son pas débonnaire,
Quelquefois incertain, l'autre siècle en allé.
Il n'avait pas assez pour finir centenaire
Arrangé son destin jadis comme il fallait.

Il arrive parfois qu'il faille du mérite
Pour avoir le loisir de vivre un peu content.
Le passé qu'on reçoit, les aïeux qu'on hérite,
Nul ne les peut choisir que l'âme en s'apprêtant.

Mon père aura suivi le chemin que son âme
Avait tracé pour lui. C'est le sort des humains,
Ainsi fait-on sa vie, ainsi brille la flamme
Qui cet aujourd'hui luit pour s'éteindre demain.

Croire en sa destinée, c'est un luxe sans doute.
Beaucoup, cœurs égarés, devront s'en dispenser
Mais, cœur déterminé, les cahots de la route
Pour autant ne sauraient t'empêcher d'avancer.

Mon père avait du cœur. Qu'on l'appelle courage,
Bravoure, grandeur d'âme, ardeur ou volonté,
Qu'importe au bourlingueur s'il survit au naufrage
Quand la vie tourne au drame et qu'on doit l'affronter.

Partir quand sonne l'heure, ainsi faut-il qu'on fasse.
L'heure sonne, aussitôt l'on va tout quitter mais
L'existence est un leurre, ami, regarde en face
La Camarde et bientôt tu vivras à jamais.

Mon père s'est éteint dans un coin de sa chambre
Et son âme en chantant a rejoint l'infini,
C'était un clair matin d'un beau jour de septembre.
Il aurait eu cent ans cette année qui finit.
Annonay, dimanche 1er décembre 2019
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