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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Chanson de l'automne au bois

L'automne arrive, elle sonne
À la porte du vieux bois
En disant : « Je suis l'automne,
Je peux entrer ? Ouvrez-moi. »

Le vieux bois n'est pas loquace,
Il ne répond pas souvent.
L'automne, de guerre lasse,
Franchit l'orée. « C'est le vent... »

Pense le bois que caresse
Mollement le souffle roux
Tandis qu'un chevreuil s'empresse
De le répéter partout :

« C'est l'automne ! ("La vilaine !"
Dirait le bois ébahi.)
J'ai bien senti son haleine
Qui courait dans les taillis. »

Alors les feuilles s'affairent
À revêtir vitement
Leur suaire d'or pour faire
Le deuil de l'été charmant.

Les champignons sous la mousse
Savent que l'automne est là
Et se poussent la frimousse
Pour surgir de l'au-delà.

Un bolet tient, mine rêche,
À son fils plaisants propos :
« Les nuits vont devenir fraîches,
Ne sors pas sans ton chapeau ! »

La châtaigne, en quelque sorte
Offrande du châtaignier,
Roule et l'écureuil l'emporte
Pour la mettre en son grenier.

Et l'automne qui s'enfonce
Au cœur du vieux bois chagrin
Fait noircir emmi la ronce
La mûre garnie de grains.

Vieux bois, malgré ton silence,
L'automne est venue. « Ma foi,
Ça n'a guère d'importance,
C'est pareil à chaque fois... »

Répond le bois philosophe.
« À se faire une raison,
L'automne qui m'apostrophe,
La monotone saison,

Est prompte et quand elle passe,
À chaque fois c'est pareil,
Elle entre et repeint la place
En jaune, orange et vermeil. »

Et le vieux bois qui bougonne
Se tait pour mieux admirer
La parure que l'automne
Étend dessus la forêt.
Roiffieux, à la porte du vieux bois, vendredi 20 octobre 2017
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