Coup de gueule
(L'homme ne pourra pas se passer des abeilles)
À quoi tient le destin de la gent dite humaine...
Considère l'abeille industrieuse qui,
Mirifique festin, s'enivre de pollen
Et répand, ô merveille, au-delà du maquis,
Au fil de son errance et de son vol moqueur,
L'admirable semence héritée de la fleur.
Chimistes et consorts, métier : tueurs d'insectes,
Oh ! Rois du pesticide et du plant déconfit,
Et si survient la mort, que sème votre secte
(La secte insecticide avide de profits),
Des abeilles dorées qui nous font exister,
Qu'est-ce que vous ferez pour notre humanité ?
Sinistres affameurs, le tribunal des hommes
Pourrait vous condamner à jouer, juste peine,
Les pollinisateurs. Vous feriez alors comme
Celle par vous damnée : butiner le pollen,
Habillés d'un maillot noir et jaune cocu,
Deux ailes dans le dos et un dard dans le cul.
Mais le lent va-et-vient, spectacle croquignol,
De vous ainsi vêtus butinant à l'envi,
Ne servirait à rien car, mes tristes guignols,
Vous savez ce qui tue et méprisez la vie.
Au demeurant qu'importe, assassins patentés,
Quand le crime rapporte argent à volonté .
Mais à quoi sert l'argent dans un monde en péril ?
Vous auriez bonne mine à jouer les mécènes,
N'est-il pas affligeant, qui sait que le pistil
Reçoit par l'étamine un grain rond de pollen
D'apis mellifera et qui croit, est-ce bête,
Qu'il la remplacera à grands coups de pipette ?
Aussi dites-vous bien, maîtres en forfaiture,
Promoteurs d'un trépas à nul autre pareil,
Que personne ni rien n'égale la nature :
L'homme ne pourra pas se passer des abeilles,
Il mourra, c'est certain, si vous vous entêtez.
À quoi tient le destin de notre humanité...
Considère l'abeille industrieuse qui,
Mirifique festin, s'enivre de pollen
Et répand, ô merveille, au-delà du maquis,
Au fil de son errance et de son vol moqueur,
L'admirable semence héritée de la fleur.
Chimistes et consorts, métier : tueurs d'insectes,
Oh ! Rois du pesticide et du plant déconfit,
Et si survient la mort, que sème votre secte
(La secte insecticide avide de profits),
Des abeilles dorées qui nous font exister,
Qu'est-ce que vous ferez pour notre humanité ?
Sinistres affameurs, le tribunal des hommes
Pourrait vous condamner à jouer, juste peine,
Les pollinisateurs. Vous feriez alors comme
Celle par vous damnée : butiner le pollen,
Habillés d'un maillot noir et jaune cocu,
Deux ailes dans le dos et un dard dans le cul.
Mais le lent va-et-vient, spectacle croquignol,
De vous ainsi vêtus butinant à l'envi,
Ne servirait à rien car, mes tristes guignols,
Vous savez ce qui tue et méprisez la vie.
Au demeurant qu'importe, assassins patentés,
Quand le crime rapporte argent à volonté .
Mais à quoi sert l'argent dans un monde en péril ?
Vous auriez bonne mine à jouer les mécènes,
N'est-il pas affligeant, qui sait que le pistil
Reçoit par l'étamine un grain rond de pollen
D'apis mellifera et qui croit, est-ce bête,
Qu'il la remplacera à grands coups de pipette ?
Aussi dites-vous bien, maîtres en forfaiture,
Promoteurs d'un trépas à nul autre pareil,
Que personne ni rien n'égale la nature :
L'homme ne pourra pas se passer des abeilles,
Il mourra, c'est certain, si vous vous entêtez.
À quoi tient le destin de notre humanité...
Davézieux, vendredi 16 août 2013