Vers le haut de page
Vers le bas de page

POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
Ce site nécessite 1 200 pixels de largeur minimum pour les écrans en mode portrait.
Aide (a)Conseils (a)Propos (a)
Actualité du site, infos, etc. Bouton

Couplets pour ma fille

Mes vers suivent à la trace
Bien souvent le temps qui s'enfuit, etc.,
Il s'en moque, le temps, de mes strophes, il passe,
Il passait, il passera.

Faut-il donc que l'on soit bête !
« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin... »
Souviens-toi, mon lecteur, de l'illustre poète
Qui parlait des jours lointains.

Quoi, bête ? Était-ce bêtise
De s'attacher un peu, ma fille, à ton retour
Chaque fin de semaine et qu'il pleuve ou qu'il bise,
Ceci soit dit sans détour ?

Chaque dimanche – enfin, presque,
On a le droit d'avoir ses obligations
Surtout qu'on est à l'âge où l'on est romanesque –
Tu arrivais et nous passions

L'après-midi. Confortable
Est mon appartement pour causer. On causa.
Parfois tu me disais : « Je m'invite à ta table ! »
Oh, j'ai compris : deux pizzas !

Tu lisais aussi. Des livres,
Ah, ça, tu en as lu... As-tu compté combien ?
Lors je lisais aussi. Voilà le savoir-vivre :
Tu lis, je lis, tout est bien.

Si tu venais quand la neige...
Bref, l'hiver : aux abris, que tombent les flocons !
Et si tu venais quand il faisait chaud... j'abrège,
En été : sus au balcon !

Non, ce n'était pas bêtise
De s'attacher ensemble à ces tendres moments.
C'est dimanche aujourd'hui ; que faut-il que je dise ?
Que tu vis loin maintenant.

N'en fais pas trop, mon poète :
Ta fille est donc partie ? Bah, tu savais, garçon,
Qu'elle en ferait bientôt ta gamine, à sa tête
Pour marcher à sa façon.

Au demeurant, sans nul doute,
Qui veut vivre sa vie s'exile fréquemment,
Qui s'abstient d'avancer peine à trouver sa route,
La vie n'est que changement.

Le temps va son erre, il file
Mais qu'y faire ? Il suffit... Es-tu bien installée ?
Comment est-ce, Toulouse ? Est-ce une belle ville ?
Je n'y suis jamais allé.

Tu m'as dit : « Si je t'invite,
Tu viendras, n'est-ce pas ? Dis, je compte sur toi ! »
Sûr ! Et nous passerons (invite-moi bien vite !)
Un dimanche sous ton toit.

Ainsi coule l'existence
Et qu'importe le temps, qu'importent les années
Et qu'importe l'endroit, qu'importent les distances
Si les âmes sont bien nées.

Chaque dimanche – enfin, presque –,
Tu arrivais chez moi, fidèle à revenir,
Tableau d'hier déjà... Souvenir pittoresque,
Réconfortant souvenir.
Annonay, dimanche 5 février 2017
Signature (a)
Signature (i)
Icône du volume (a)