Du préjudice causé aux morts
à entretenir les tombes
Je suis passé tantôt dans le vieux cimetière,
Une tombe en surplis s'est habillée de vert,
La mousse est le manteau mis sur sa peau de pierre :
Les morts que l'on oublie auront moins froid l'hiver.
Puis vous, morts du château, la tombe tout entière
Où vous logez, veinards, sera repeinte en clair,
Nulle mousse bientôt, nul manteau de misère :
Les morts que l'on vénère auront moins chaud l'hiver.
Car la mousse dessus la pauvre sépulture
Est comme un pardessus donné par la nature
Et celui qui dort là ne claque point des dents :
Gésir dessous le pré est sensation douce
Mais le tombeau propret nettoyé de sa mousse
Est glacial hélas pour qui couche dedans.
Une tombe en surplis s'est habillée de vert,
La mousse est le manteau mis sur sa peau de pierre :
Les morts que l'on oublie auront moins froid l'hiver.
Puis vous, morts du château, la tombe tout entière
Où vous logez, veinards, sera repeinte en clair,
Nulle mousse bientôt, nul manteau de misère :
Les morts que l'on vénère auront moins chaud l'hiver.
Car la mousse dessus la pauvre sépulture
Est comme un pardessus donné par la nature
Et celui qui dort là ne claque point des dents :
Gésir dessous le pré est sensation douce
Mais le tombeau propret nettoyé de sa mousse
Est glacial hélas pour qui couche dedans.
Cimetière d'Annonay, dimanche 27 mars 2016