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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Éloge de l'écriture
(Après cent ou mille ans)

Si dans cent ou mille ans, et à titre posthume,
On me fait cet honneur de lire un jour mes vers,
Dira-t-on : « Quel talent ! Il n'avait que sa plume,
Du papier et son cœur, qu'il nous a découvert » ?
Talent... Pauvre de moi ! Si j'ai complu jamais
(Écrire est un bonheur, un bonheur bienvenu),
J'aimerais que ce soit à ceux qui ont aimé
Mes poèmes, lecteurs d'un futur inconnu.
Écrire, écrire encor pour laisser une trace
Puis au bout de sa vie rédiger le bilan
Et défier la mort, la remettre à sa place :
Par mes mots je revis après cent ou mille ans.
Qu'il est bon d'habiter, et le temps, et l'espace,
Le poète ne plie que pour mieux résister,
Il est l'éternité, les millénaires passent,
Sa tâche est accomplie s'il part pour mieux rester.
Vous qui, longtemps après que je suis allé voir
Ailleurs si Dieu existe et s'il est accueillant,
Êtes pourtant tout près de moi quand certain soir
Votre âme se contriste ou s'égaie en cueillant
Une rime, un couplet, un distique, un tercet,
Une strophe, un quatrain, parfois tout un poème
Qui l'étonne ou lui plaît, vous êtes, je le sais,
Mes amis de demain. Ô lecteurs, je vous aime !
Le poète souvent, pardonnez sa faiblesse,
Écrit « Je », écrit « Moi », et le dit, et l'avoue,
Après cent ou mille ans, on acquiert la sagesse :
Ainsi pour une fois j'aurai parlé de vous.
Vous êtes à venir lorsque j'écris ces lignes,
Vous êtes donc venus puisque vous les lisez,
Puisse mon cœur s'unir, si vous l'en jugez digne,
Au vôtre et bienvenue dans mon petit musée.
Ici, pas de statue, au mur nulle peinture,
Pour salle ce volume entre tes mains, lecteur,
Car mes vers constituent mon musée d'écriture,
Moi qui n'eus que ma plume et qui ouvris mon cœur.
Davézieux, mercredi 12 juin 2013
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