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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Et le silence...
(Promenade en octobre)

J'avance sans hâter le pas sous les ombrages,
Le soleil du matin jette un pâle rayon
À travers la futaie ; voici sur le passage
Un champignon mutin le chapeau en haillons,
Des feuilles emmêlées descendues des vieux chênes,
Des châtaignes enfuies de leur bogue pointue,
Les reflets ocellés d'un lézard vert sans gêne,
Une mare de pluie, une branche abattue.

Et le silence...

Je traverse la vigne accrochée à la pente
Où le sentier se tord comme un orvet peureux.
Dans la plaine la ligne azurine serpente,
Du fleuve-roi, seigneur paisible et généreux.
Sur son socle de pierre habité par la mousse
Une croix est perchée, religieux décor,
L'émeraude du lierre intrépide éclabousse
Les murets ébréchés où la couleuvre dort.

Et le silence...

Je descends près du Rhône ; ensemble sur la rive
Somnolent repliés deux vastes cygnes blancs.
Les couleurs de l'automne, extase fugitive,
Ont peint les peupliers au feuillage tremblant.
Le grondement d'un train lourd de sombres citernes
Approche ; il est pressé, délivrance en sursis,
Une péniche à grains glisse, drapeaux en berne
Puis le train est passé, et la péniche aussi.

Et le silence...

Je m'arrête, on est bien... L'air est tiède sans doute,
Un petit banc de bois attend, compatissant.
Un groupe de gens vient, qui va croiser ma route,
Au loin un dogue aboie après quelque passant.
Je m'assieds un moment ; je suis le solitaire,
Le rêveur étonné du bonheur d'être seul.
Le chien aux aboiements a fini par se taire
Et le groupe a tourné, là-bas au gros tilleul.

Et le silence...

Je repars, rien ne presse. Il faut la patience
Et la sérénité de l'âme au promeneur.
Que l'excès disparaisse, il reste le silence.
Le silence est resté : nul bruit, nulle clameur,
Nulle parole encore ; il est bon d'être sobre
Quand les sens réjouis sont comblés et ravis.
Balade en jaune et or, promenade en octobre
Et le cœur ébloui et la joie d'être en vie.
Annonay et vallée du Rhône, mercredi 29 octobre 2014
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Et le silence...

(lu par Huguette)

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