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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Fraternité

À André Lamourère
*** Fraternité
De la fière devise héritée des Lumières,
Des trois termes inscrits au fronton des palais,
C'est bien pour toi, Fraternité,
Quand tout ce qui divise – et la peur la première –
Prospère, que j'écris. Ma belle, s'il fallait
Pour longtemps – pour l'éternité ! –
Renoncer à t'aimer, renoncer à tes charmes,
Je préférerais certe oublier d'exister
Puisque sans toi, Fraternité,
Pauvre âme déprimée, pauvre esprit qui s'alarme,
L'Homme court à sa perte et le cœur dévasté,
Délaisse toute humanité.

Je veux serrer des mains et donner l'accolade,
Je veux que l'on s'embrasse et qu'on soit chaleureux
Et te chanter, Fraternité,
Je veux sur mon chemin, troubadour en balade,
Croisant la peur qui passe affliger le peureux
Qu'accable son insanité.
Car la peur est folie, qui trouble sans ambages
Celui que la stupeur lors rend suspicieux
Et qui demain, Fraternité,
Te voudrait abolie ; mais l'autre, qui partage,
Qui méprise la peur, cet homme est précieux,
Cet homme a de la dignité.

Les rois accompagnés des princes, les monarques,
Les présidents aussi, modernes empereurs,
Te redoutent, Fraternité.
« Diviser pour régner », ainsi font nos hiérarques,
Faussaires endurcis, discoureurs, péroreurs,
Menteurs avec solennité.
Et le peuple guidé par leurs fausses sentences
Alors se désagrège et dit : « Chacun pour soi ! »
Et te renie, Fraternité.
Tout le monde, obsédé par la sienne existence,
Se méfie, se protège et dès qu'on aperçoit
L'autre : « Quelle importunité ! »

Mais nous sommes nombreux à nous sentir ensemble
« Fratres cum altĕro ». Vive l'altérité !
Il n'est que toi, Fraternité,
Pour rendre généreux. Bientôt ils nous rassemblent,
Les gestes ancestraux : viens, solidarité !
Tu fais du monde l'unité.
Qu'on serre un peu des mains, qu'on donne l'accolade,
Que partout l'on s'embrasse et, pleins d'attentions,
Qu'on te chante, Fraternité.
Chantons le genre humain, quand l'humaine peuplade,
Sans pays et sans race, idem sans nations,
Est une, avec sérénité.
Annonay, vendredi 18 septembre 2020
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