Haïku & senryû (série X)
226
Mon chat : amusé
D'être plus grand que le spitz
De notre voisin.
227
Bouleaux en hiver,
Dressés nus sur l'horizon
Dans le froid tout blanc.
228
Son parfum la belle
Que j'ai croisée et mon cœur
Bientôt se souvient...
229
La truite et la carpe
Ne se doutent même pas
Du pêcheur, là-haut.
230
Rouge, jaune, vert,
Trois poivrons dans mon assiette.
Venus de Guinée ?
231
Ce merle effronté
Nargue mon chat. Ah, pouvoir
L'affronter, ce merle !
232
Le vent dans le dos,
Moi, je pisse contre rien
– Respect pour les arbres !
233
Dans le brouillard gris,
La tache jaune safran
D'un vieux lampadaire.
234
Le silence est d'or
Et je comprends mieux pourquoi
Je ne suis pas riche.
235
Pas un bruit... Pourtant,
Un vulcain joue de la trompe
Au milieu des fleurs.
236
Mardi c'est marché ;
Maraîchers et mareyeurs,
D'être là, marci !
237
Ermites de pierre,
Vertigineux Météores
Nés au grès du temps.
238
Dans le ciel d'azur,
Trois fleurs blanches ont éclos
Quand vint l'avion.
239
Cri-cri-cri-cri-cri...
Grillons, grillons, votre chant,
C'est le chant des champs.
240
Dans le TGV :
Le wifi s'invite à bord.
« Bonjour ! — Hein ? — Non, rien... »
241
Partout sur la Terre,
Deux chemins en font quatre où
Se dresse une croix.
242
Ô Rome... Là-bas,
Nous irons nous régaler
D'un baba au rhum.
243
Le chêne en automne,
Est-ce qu'il perd son feuillage
En éternuant ?
244
Il va ventre à terre
Sans se presser, l'escargot,
Bien... tran... qui... lle... ment...
245
Au cafard (tout bas) :
« T'ar ta gueule à la récré ! »
Faut pas cafarder...
246
À Noël, pardi,
J'ai mis un sabot de bois
Au pied du sapin.
247
« Cerises, vous êtes
Les bonbons de ce verger ! »
Dit la pie (qui chante).
248
Tête de rapace,
Lac tout rond en guise d'œil :
Les Buttes-Chaumont.
249
César, qu'il s'appelle,
Notre vitrier... César :
Le roi des carreaux !
250
Cormoran plongeur,
Poisson volant : la nature
Est une farceuse.
Mon chat : amusé
D'être plus grand que le spitz
De notre voisin.
227
Bouleaux en hiver,
Dressés nus sur l'horizon
Dans le froid tout blanc.
228
Son parfum la belle
Que j'ai croisée et mon cœur
Bientôt se souvient...
229
La truite et la carpe
Ne se doutent même pas
Du pêcheur, là-haut.
230
Rouge, jaune, vert,
Trois poivrons dans mon assiette.
Venus de Guinée ?
231
Ce merle effronté
Nargue mon chat. Ah, pouvoir
L'affronter, ce merle !
232
Le vent dans le dos,
Moi, je pisse contre rien
– Respect pour les arbres !
233
Dans le brouillard gris,
La tache jaune safran
D'un vieux lampadaire.
234
Le silence est d'or
Et je comprends mieux pourquoi
Je ne suis pas riche.
235
Pas un bruit... Pourtant,
Un vulcain joue de la trompe
Au milieu des fleurs.
236
Mardi c'est marché ;
Maraîchers et mareyeurs,
D'être là, marci !
237
Ermites de pierre,
Vertigineux Météores
Nés au grès du temps.
238
Dans le ciel d'azur,
Trois fleurs blanches ont éclos
Quand vint l'avion.
239
Cri-cri-cri-cri-cri...
Grillons, grillons, votre chant,
C'est le chant des champs.
240
Dans le TGV :
Le wifi s'invite à bord.
« Bonjour ! — Hein ? — Non, rien... »
241
Partout sur la Terre,
Deux chemins en font quatre où
Se dresse une croix.
242
Ô Rome... Là-bas,
Nous irons nous régaler
D'un baba au rhum.
243
Le chêne en automne,
Est-ce qu'il perd son feuillage
En éternuant ?
244
Il va ventre à terre
Sans se presser, l'escargot,
Bien... tran... qui... lle... ment...
245
Au cafard (tout bas) :
« T'ar ta gueule à la récré ! »
Faut pas cafarder...
246
À Noël, pardi,
J'ai mis un sabot de bois
Au pied du sapin.
247
« Cerises, vous êtes
Les bonbons de ce verger ! »
Dit la pie (qui chante).
248
Tête de rapace,
Lac tout rond en guise d'œil :
Les Buttes-Chaumont.
249
César, qu'il s'appelle,
Notre vitrier... César :
Le roi des carreaux !
250
Cormoran plongeur,
Poisson volant : la nature
Est une farceuse.
(Cette poésie porte le numéro 10 sur 26)