Haïku & senryû (série XII)
276
« Le jet d'eau du parc,
C'est la douche des poissons. »
M'a dit mon plombier.
277
« C'est comment ton nom ?
Demande le Martien.
— Bouche d'incendie. »
278
Crépuscule d'août :
Fera-t-il beau temps demain ?
Doute au crépuscule...
279
Soleil, quel courage !
C'est toujours toi qui te lèves
Premier le matin.
280
Pour le Réveillon,
M' suis mis sur mon trente et un
(Décembre, bien sûr).
281
Le citron ôté
Du citronnier sert à faire
Le thé au citron.
282
Paon qui fais la roue,
Faire la roue c'est crevant...
Aïe ! Gare à la paonne !
283
Vois, sur les prés blancs,
Voler les cris des corbeaux
Que la faim tourmente...
284
Il descend du train,
Perdu... « L'hôtel ? Merci ! » C'est
L'hôtel de hagard !
285
Tous volets fermés,
Entends le souffle dehors
De la canicule...
286
L'orage, les gens
Qui l'ont vu l'ont bien aimé.
Il a beaucoup plu.
287
Ballon de baudruche
Qui t'envoles, entends-tu
Les pleurs du gamin ?
288
Les volcans pour preuve,
Sous la Terre et ses cratères :
Chauffage central.
289
.peu un changer Pour
droite à bas en Commençant
haïku un fait J'ai
290
Samedi midi
Dans le Midi... « Dis, César,
Remets ça, pardi ! »
291
Petit, si tu veux
Bâtir ton château de cartes,
Ferme la fenêtre.
292
Terre dispersée
Entre les pierres du mur :
Bientôt une fleur ?
293
Un type déboule
Quai A quand son train s'en va
– Du quai B, d'ailleurs.
294
« Hé, statue du parc,
Tes cheveux blancs... Coup de vieux ?
— Il a neigé hier. »
295
Une stalactite
Rejoint une stalagmite :
Du temps a passé...
296
Si elle savait,
La larve de l'éphémère,
Comm' c'est bien sous l'eau !
297
Canal Saint-Martin,
Tu serais rempli de bière,
Je t'écluserais.
298
Entre jeunes cons
Et cons âgés, on se com-
Prend (tous pour des cons).
299
Canicule en août...
Moi, tout nu dans mon salon
– Moi, tout seul, hélas !
300
Tu m'as dit : « Je t'aime »,
Je t'ai dit : « Je t'aime » aussi.
Le temps n'a rien dit.
« Le jet d'eau du parc,
C'est la douche des poissons. »
M'a dit mon plombier.
277
« C'est comment ton nom ?
Demande le Martien.
— Bouche d'incendie. »
278
Crépuscule d'août :
Fera-t-il beau temps demain ?
Doute au crépuscule...
279
Soleil, quel courage !
C'est toujours toi qui te lèves
Premier le matin.
280
Pour le Réveillon,
M' suis mis sur mon trente et un
(Décembre, bien sûr).
281
Le citron ôté
Du citronnier sert à faire
Le thé au citron.
282
Paon qui fais la roue,
Faire la roue c'est crevant...
Aïe ! Gare à la paonne !
283
Vois, sur les prés blancs,
Voler les cris des corbeaux
Que la faim tourmente...
284
Il descend du train,
Perdu... « L'hôtel ? Merci ! » C'est
L'hôtel de hagard !
285
Tous volets fermés,
Entends le souffle dehors
De la canicule...
286
L'orage, les gens
Qui l'ont vu l'ont bien aimé.
Il a beaucoup plu.
287
Ballon de baudruche
Qui t'envoles, entends-tu
Les pleurs du gamin ?
288
Les volcans pour preuve,
Sous la Terre et ses cratères :
Chauffage central.
289
.peu un changer Pour
droite à bas en Commençant
haïku un fait J'ai
290
Samedi midi
Dans le Midi... « Dis, César,
Remets ça, pardi ! »
291
Petit, si tu veux
Bâtir ton château de cartes,
Ferme la fenêtre.
292
Terre dispersée
Entre les pierres du mur :
Bientôt une fleur ?
293
Un type déboule
Quai A quand son train s'en va
– Du quai B, d'ailleurs.
294
« Hé, statue du parc,
Tes cheveux blancs... Coup de vieux ?
— Il a neigé hier. »
295
Une stalactite
Rejoint une stalagmite :
Du temps a passé...
296
Si elle savait,
La larve de l'éphémère,
Comm' c'est bien sous l'eau !
297
Canal Saint-Martin,
Tu serais rempli de bière,
Je t'écluserais.
298
Entre jeunes cons
Et cons âgés, on se com-
Prend (tous pour des cons).
299
Canicule en août...
Moi, tout nu dans mon salon
– Moi, tout seul, hélas !
300
Tu m'as dit : « Je t'aime »,
Je t'ai dit : « Je t'aime » aussi.
Le temps n'a rien dit.
(Cette poésie porte le numéro 12 sur 26)