Haïku & senryû (série XIII)
301
Gros nuages noirs,
Jour sombre comme la nuit
Puis l'orage enfin.
302
Dans l'eau de la mare,
La forêt des joncs en haut
Et le ciel en bas.
303
Ah, belle inconnue
Qui m'as souri en passant,
Sais-tu quel effet... ?
304
Éclipse de Lune
Dans le rond de mon assiette,
Soupe au potiron.
305
Comme elle a quatre ailes,
« Libellule » on l'a nommée...
Ben oui, LibeLLuLe.
306
Les vaches au pré
Agitent leur queue, hélas
Sans perdre de taon.
307
Ça pressait tant qu' j'ai
Pissé à 300 à l'heure
Dans le TGV.
308
Matin de printemps :
En mal d'amour... Mon matou
Aussi, sauf que lui...
309
Six heures du mat'
En vacances à la ferme :
Abruti de coq !
310
Il parle si vite
Qu'il a pris du poids à force
De manger ses mots.
311
Minuit et la burle
Hurle. Gare à l'égaré !
Dormons. Bonne nuit...
312
À Météo-France :
« Risque d'ondées ». Ben dis donc,
Ils se mouillent guère...
313
« Moi ! C'est moi l'auteur
Des Poésies de mon cœur ! »
M'a dit mon cœur. Bon.
314
Graffiti géant
Le long de la voie ferrée
Demande interprète.
315
Il peut s'abriter
Sous le toit de l'arc-en-ciel,
L'oiseau, quand il pleut.
316
Le maître, il était
Tellement pris de tabac
Qu'il fumait sa craie !
317
Cinq heures du mat',
Le Soleil sort de son lit
De nuages blancs.
318
Naît-on dans un chou ?
Non ? Alors, c'est quoi, ce truc,
Les jardins d'enfants ?
319
Du bout de mon doigt
Sur la buée de la vitre
Du train, ce haïku...
320
Chemin en lacets
Qui grimpes jusqu'au sommet,
Parcours attachant.
321
Petit matin blême,
Voie B, train 614...
Mon lit ! (Cri d'amour.)
322
Un silence... Puis :
« B4, B5, B6 !
— Sous-marin coulé. »
323
Il parle au vieux chêne
(Quoiqu'un peu dur de la feuille),
Le vieux jardinier.
324
Danse, dragon, danse
Puis dodo jusqu'au prochain
Nouvel An chinois.
325
La grenouille blonge
Dans la bare et j'ai le rhube...
Brr... Il fait bas chaud !
Gros nuages noirs,
Jour sombre comme la nuit
Puis l'orage enfin.
302
Dans l'eau de la mare,
La forêt des joncs en haut
Et le ciel en bas.
303
Ah, belle inconnue
Qui m'as souri en passant,
Sais-tu quel effet... ?
304
Éclipse de Lune
Dans le rond de mon assiette,
Soupe au potiron.
305
Comme elle a quatre ailes,
« Libellule » on l'a nommée...
Ben oui, LibeLLuLe.
306
Les vaches au pré
Agitent leur queue, hélas
Sans perdre de taon.
307
Ça pressait tant qu' j'ai
Pissé à 300 à l'heure
Dans le TGV.
308
Matin de printemps :
En mal d'amour... Mon matou
Aussi, sauf que lui...
309
Six heures du mat'
En vacances à la ferme :
Abruti de coq !
310
Il parle si vite
Qu'il a pris du poids à force
De manger ses mots.
311
Minuit et la burle
Hurle. Gare à l'égaré !
Dormons. Bonne nuit...
312
À Météo-France :
« Risque d'ondées ». Ben dis donc,
Ils se mouillent guère...
313
« Moi ! C'est moi l'auteur
Des Poésies de mon cœur ! »
M'a dit mon cœur. Bon.
314
Graffiti géant
Le long de la voie ferrée
Demande interprète.
315
Il peut s'abriter
Sous le toit de l'arc-en-ciel,
L'oiseau, quand il pleut.
316
Le maître, il était
Tellement pris de tabac
Qu'il fumait sa craie !
317
Cinq heures du mat',
Le Soleil sort de son lit
De nuages blancs.
318
Naît-on dans un chou ?
Non ? Alors, c'est quoi, ce truc,
Les jardins d'enfants ?
319
Du bout de mon doigt
Sur la buée de la vitre
Du train, ce haïku...
320
Chemin en lacets
Qui grimpes jusqu'au sommet,
Parcours attachant.
321
Petit matin blême,
Voie B, train 614...
Mon lit ! (Cri d'amour.)
322
Un silence... Puis :
« B4, B5, B6 !
— Sous-marin coulé. »
323
Il parle au vieux chêne
(Quoiqu'un peu dur de la feuille),
Le vieux jardinier.
324
Danse, dragon, danse
Puis dodo jusqu'au prochain
Nouvel An chinois.
325
La grenouille blonge
Dans la bare et j'ai le rhube...
Brr... Il fait bas chaud !
(Cette poésie porte le numéro 13 sur 26)