Haïku & senryû (série XIV)
326
Deux yeux effilés
Observent depuis les toits
L'œil rond de la Lune.
327
Un haïku écrit / Seulement sur une ligne : / Un vers solitaire ?
328
Deux ânes au pré,
Une pomme dans mon sac...
Quel âne ! Bon... Crunch !
329
Tout au fond du parc,
Un pardessus endormi
Sur un banc de bois.
330
Et pour mon quatre heures,
Tartine de beurre frais,
Chocolat râpé.
331
Voilà : une aile et
Il vole, l'hélicoptère
Volé sur l'érable.
332
Déjeuner sur l'herbe,
Dessus le bocal d'olives,
Une olive à pattes.
333
Balade en hiver :
Pull : je l'ai, bonnet : je l'ai.
Moi aussi, gelé.
334
Danse de la pluie :
Danseurs, vous êtes un peu
Les plombiers du ciel.
335
Elle ne vient pas ?
Faut ruer dans les rancards,
Amoureux déçus.
336
Janvier sur la lande,
Je presse le pas bientôt
Dans le soir désert.
337
« Qu'est-c' que tu écris ?
M'a dit le petit garçon.
— Un haïku. C'est fait. »
338
Haro sur le monstre :
Un bouc, front garni de... bois !
Le bouc est mi-cerf.
339
Jaunes, brunes, rouges
Taches dans la rue, trempées
Par les pluies d'automne.
340
Il en faut du temps,
Pour faire un château de cartes.
Mais pour l'écrouler...
341
Payé l'ébéniste
Hier avec un chèque en bois :
Ça va le scier !
342
G U id-id-id-id-id-id-id
g-g-g-g-g-g-g-g-g-g ce haïku
Mi-rébus, mi-mots.
343
Cibles sur l'étang :
Dans le mille à chaque fois,
Les gouttes de pluie !
344
Le Soleil, sur Terre,
Il se lève et il se couche
Toujours quelque part.
345
Dans le soir d'été,
Le vol lourd d'un hanneton
Sous le vieux platane.
346
Madelon, Guignol
Lui reste toujours fidèle
– En mari honnête.
347
Ce petit garçon
Qui pose l'air sérieux...
Le temps a passé...
348
Les deux bras ballants
Sur le dossier d'une chaise
Du parc, elle attend...
349
« Qu'on ne vienne pas
M'interdire de fumer ! »
Dit le jardinier.
350
Dans l'écrin du ciel,
Une belle pièce jaune
Sur du velours gris.
Deux yeux effilés
Observent depuis les toits
L'œil rond de la Lune.
327
Un haïku écrit / Seulement sur une ligne : / Un vers solitaire ?
328
Deux ânes au pré,
Une pomme dans mon sac...
Quel âne ! Bon... Crunch !
329
Tout au fond du parc,
Un pardessus endormi
Sur un banc de bois.
330
Et pour mon quatre heures,
Tartine de beurre frais,
Chocolat râpé.
331
Voilà : une aile et
Il vole, l'hélicoptère
Volé sur l'érable.
332
Déjeuner sur l'herbe,
Dessus le bocal d'olives,
Une olive à pattes.
333
Balade en hiver :
Pull : je l'ai, bonnet : je l'ai.
Moi aussi, gelé.
334
Danse de la pluie :
Danseurs, vous êtes un peu
Les plombiers du ciel.
335
Elle ne vient pas ?
Faut ruer dans les rancards,
Amoureux déçus.
336
Janvier sur la lande,
Je presse le pas bientôt
Dans le soir désert.
337
« Qu'est-c' que tu écris ?
M'a dit le petit garçon.
— Un haïku. C'est fait. »
338
Haro sur le monstre :
Un bouc, front garni de... bois !
Le bouc est mi-cerf.
339
Jaunes, brunes, rouges
Taches dans la rue, trempées
Par les pluies d'automne.
340
Il en faut du temps,
Pour faire un château de cartes.
Mais pour l'écrouler...
341
Payé l'ébéniste
Hier avec un chèque en bois :
Ça va le scier !
342
G U id-id-id-id-id-id-id
g-g-g-g-g-g-g-g-g-g ce haïku
Mi-rébus, mi-mots.
343
Cibles sur l'étang :
Dans le mille à chaque fois,
Les gouttes de pluie !
344
Le Soleil, sur Terre,
Il se lève et il se couche
Toujours quelque part.
345
Dans le soir d'été,
Le vol lourd d'un hanneton
Sous le vieux platane.
346
Madelon, Guignol
Lui reste toujours fidèle
– En mari honnête.
347
Ce petit garçon
Qui pose l'air sérieux...
Le temps a passé...
348
Les deux bras ballants
Sur le dossier d'une chaise
Du parc, elle attend...
349
« Qu'on ne vienne pas
M'interdire de fumer ! »
Dit le jardinier.
350
Dans l'écrin du ciel,
Une belle pièce jaune
Sur du velours gris.
(Cette poésie porte le numéro 14 sur 26)