Haïku & senryû (série XVII)
401
Do... ! ré... ! sur ta flûte ;
Joue, ma fille... Ah, tu es bien
Ma fille à do-ré !
402
Dans la rue trempée,
Quatre cartables à pattes
S'en vont vers l'école.
403
Sur son socle en pierre,
Là, croît la mousse et, ma foi,
Elle fait avec.
404
« Vois, la Voie lactée ! »
Lui dis-je, couchés dans l'herbe
Étoilée de fleurs.
405
Deux petits sabots
De bois sur une étagère,
Joints par un ruban...
406
Ciel gris, ciel tout gris,
Après-midi de novembre,
Exquise tristesse...
407
Trois fillettes sont
Arrivées au paradis
Pendant la récré.
408
Mars, ces taches blanches :
Flocons ou fleurs en boutons ?
Hiver ou printemps ?
409
« Habit de lumière »
Pour les tueurs de taureaux ?
Vite, un court-circuit !
410
À l'hôpital pour
Une appendicectomie :
Eh bin, mon côlon !
411
Elle sanglotait
Pour sa poupée « très malade »
Et me v'là toubib...
412
« Deux cents pages blanches :
Quel livre ! Étrange, non ? — Non.
Rends-moi mon carnet. »
413
La chanson du coq,
C'est un peu le cri du jour
Dès qu'il vient de naître.
414
On n'a jamais vu
Un poisson mourir de soif
– Surtout pas un bar.
415
Sa main dans la mienne
M'a dit : « Je connais l'amour
Sur le bout des doigts. »
416
Plaine rapiécée
De carrés jaunes et verts
Sous le Soleil d'août.
417
Marché de Noël,
Guirlandes et papillotes,
Odeur du vin chaud.
418
Moi : « Carré de rois ! »
Mon jardinier – quel bluffeur !
« Carré de salades ! »
419
Surpris enlacés
Sur la sente qui serpente,
Ils se défont... Sss... !
420
La mélancolie
De la plage aux mois d'automne,
Quoi peut l'égaler ?
421
Lu sur un portail :
Chien méchant et perspicace.
Jamais, brave et con ?
422
L'odeur des sapins
Des montagnes de l'Ardèche
Et j' redeviens môme...
423
Lézard : l'habit vert
De l'académicien.
Mais en plus rapide !
424
Un chat si câlin
Que c'est lui, quand je passai,
Qui m'a caressé...
425
Nuage-saumon
Dans l'océan des nuages
Lorsque point le jour.
Do... ! ré... ! sur ta flûte ;
Joue, ma fille... Ah, tu es bien
Ma fille à do-ré !
402
Dans la rue trempée,
Quatre cartables à pattes
S'en vont vers l'école.
403
Sur son socle en pierre,
Là, croît la mousse et, ma foi,
Elle fait avec.
404
« Vois, la Voie lactée ! »
Lui dis-je, couchés dans l'herbe
Étoilée de fleurs.
405
Deux petits sabots
De bois sur une étagère,
Joints par un ruban...
406
Ciel gris, ciel tout gris,
Après-midi de novembre,
Exquise tristesse...
407
Trois fillettes sont
Arrivées au paradis
Pendant la récré.
408
Mars, ces taches blanches :
Flocons ou fleurs en boutons ?
Hiver ou printemps ?
409
« Habit de lumière »
Pour les tueurs de taureaux ?
Vite, un court-circuit !
410
À l'hôpital pour
Une appendicectomie :
Eh bin, mon côlon !
411
Elle sanglotait
Pour sa poupée « très malade »
Et me v'là toubib...
412
« Deux cents pages blanches :
Quel livre ! Étrange, non ? — Non.
Rends-moi mon carnet. »
413
La chanson du coq,
C'est un peu le cri du jour
Dès qu'il vient de naître.
414
On n'a jamais vu
Un poisson mourir de soif
– Surtout pas un bar.
415
Sa main dans la mienne
M'a dit : « Je connais l'amour
Sur le bout des doigts. »
416
Plaine rapiécée
De carrés jaunes et verts
Sous le Soleil d'août.
417
Marché de Noël,
Guirlandes et papillotes,
Odeur du vin chaud.
418
Moi : « Carré de rois ! »
Mon jardinier – quel bluffeur !
« Carré de salades ! »
419
Surpris enlacés
Sur la sente qui serpente,
Ils se défont... Sss... !
420
La mélancolie
De la plage aux mois d'automne,
Quoi peut l'égaler ?
421
Lu sur un portail :
Chien méchant et perspicace.
Jamais, brave et con ?
422
L'odeur des sapins
Des montagnes de l'Ardèche
Et j' redeviens môme...
423
Lézard : l'habit vert
De l'académicien.
Mais en plus rapide !
424
Un chat si câlin
Que c'est lui, quand je passai,
Qui m'a caressé...
425
Nuage-saumon
Dans l'océan des nuages
Lorsque point le jour.
(Cette poésie porte le numéro 17 sur 26)