Haïku & senryû (série XXIII)
551
Un calendrier
– Suffit de patienter –
Ça ressert toujours
552
Hé, boule de plumes !
As-tu pris plein de poissons
Ce matin, pêcheur ?
553
Dans le brouillard gris,
Le Soleil joue à se prendre
Pour la Lune blonde.
554
Les vers vivent bien
Sans rien savoir des étoiles :
À chacun son monde.
555
Rendez-vous... Personne.
Pas comm' ça que j' l'entendais,
Le baisé du jour.
556
Vagues gigantesques,
Crêtes de l'Himalaya,
Filles des abysses.
557
Vingt pas devant moi,
Un renard, tenue d'automne,
Traverse la sente.
558
Le parfum du thé,
La saveur sucrée du miel,
La chaleur de l'âtre...
559
Tant de mélodies,
Do, ré, mi, fa, sol, la, si...
Juste avec sept notes !
560
Quel taureau superbe !
Quelle paire de coquilles !
(Faut, le q, l'ôter.)
561
Eux-mêmes soleils,
Ils tournent leur face d'or
Vers lui tous ensemble.
562
« Eh ! C'est quoi, dit-elle,
Cette barbe de trois jours ?
— Reviens plus souvent ! »
563
Dans l'air qui sent bon,
Les trilles d'un rossignol
Un matin de mai.
564
Soirée de décembre,
Pressés de rentrer, des pas
Dans la neige sale.
565
Sous le clair de Lune,
La silhouette des ifs
Encapuchonnés.
566
Des Français moyens ?
Cette femme maigrichonne ?
Son mari ventru ?
567
Ces quatre mots sur
La vitre embuée du train :
« Mais où sommes-nous ? »
568
L'hiver s'est posé
Dans un bruissement d'ailes
Sur les eaux du lac.
569
Ils bravaient l'orage
À deux sous un parapluie
En chantant Brassens.
570
Eh, vilain doudou
Qui es tombé du landau,
Entends-tu les pleurs... ?
571
À coups répétés
Sur l'écorce des trottoirs,
Piverts des chantiers.
572
Trois types debout
Contre trois arbres du parc :
Matinée d'hiver.
573
« Retiens-toi ! me dis-je.
Trop froid ! Trop chaud ! ... Là... Oui... Aaaaah...
Pisser sous la douche... »
574
Une demoiselle,
Taille fine et tailleur bleu,
Sur l'étang du parc.
575
« 333,
999 » :
C'est con mais ça marche.
Un calendrier
– Suffit de patienter –
Ça ressert toujours
552
Hé, boule de plumes !
As-tu pris plein de poissons
Ce matin, pêcheur ?
553
Dans le brouillard gris,
Le Soleil joue à se prendre
Pour la Lune blonde.
554
Les vers vivent bien
Sans rien savoir des étoiles :
À chacun son monde.
555
Rendez-vous... Personne.
Pas comm' ça que j' l'entendais,
Le baisé du jour.
556
Vagues gigantesques,
Crêtes de l'Himalaya,
Filles des abysses.
557
Vingt pas devant moi,
Un renard, tenue d'automne,
Traverse la sente.
558
Le parfum du thé,
La saveur sucrée du miel,
La chaleur de l'âtre...
559
Tant de mélodies,
Do, ré, mi, fa, sol, la, si...
Juste avec sept notes !
560
Quel taureau superbe !
Quelle paire de coquilles !
(Faut, le q, l'ôter.)
561
Eux-mêmes soleils,
Ils tournent leur face d'or
Vers lui tous ensemble.
562
« Eh ! C'est quoi, dit-elle,
Cette barbe de trois jours ?
— Reviens plus souvent ! »
563
Dans l'air qui sent bon,
Les trilles d'un rossignol
Un matin de mai.
564
Soirée de décembre,
Pressés de rentrer, des pas
Dans la neige sale.
565
Sous le clair de Lune,
La silhouette des ifs
Encapuchonnés.
566
Des Français moyens ?
Cette femme maigrichonne ?
Son mari ventru ?
567
Ces quatre mots sur
La vitre embuée du train :
« Mais où sommes-nous ? »
568
L'hiver s'est posé
Dans un bruissement d'ailes
Sur les eaux du lac.
569
Ils bravaient l'orage
À deux sous un parapluie
En chantant Brassens.
570
Eh, vilain doudou
Qui es tombé du landau,
Entends-tu les pleurs... ?
571
À coups répétés
Sur l'écorce des trottoirs,
Piverts des chantiers.
572
Trois types debout
Contre trois arbres du parc :
Matinée d'hiver.
573
« Retiens-toi ! me dis-je.
Trop froid ! Trop chaud ! ... Là... Oui... Aaaaah...
Pisser sous la douche... »
574
Une demoiselle,
Taille fine et tailleur bleu,
Sur l'étang du parc.
575
« 333,
999 » :
C'est con mais ça marche.
(Cette poésie porte le numéro 23 sur 26)