Haïku & senryû (série VIII)
176
Étranger, vois-tu,
Si je vais dans ton pays,
C'est moi l'étranger.
177
La feuille en tombant
Expire et son dernier souffle,
C'est le vent d'automne.
178
Gouttière à mon chat :
Patte cassée ! Mon chat ? Juste
Un chat de gouttière.
179
Fait-il, le hibou,
La tournée des grands-ducs ? Bah,
Lui, rien ne l'effraie.
180
Un chat, même laid,
Aime la chair du chabot
– Puis c'est pas péché.
181
Cloches du muguet
Que le vent de mai agite,
Muettes pourtant.
182
Petit déjeuner
Sur mon balcon : café-crème
Et croissant de Lune.
183
« Garnements, les miettes
De vos goûters dans la cour :
Merci ! » (les moineaux).
184
Pèire Godolin,
Tu, noirigat de Tolosa...
Salut, vieux poète !
185
J'ai vu l'autre nuit
– OVNI soit qui mal y pense –
Un disque brillant...
186
L'accordéoniste
Jouait un air entraînant
(Sur toutes les notes).
187
Bolide ! Soudain
La campagne dans la nuit
Tout illuminée !
188
Et sur ma photo
La trapéziste en plein vol
Figée à jamais.
189
Dimanche midi,
P'tit bonheur – chic, c'est dimanche ! –,
Un chou chantilly.
190
Pleins et déliés
Des lettres à l'encre bleue,
Vieux cahier d'antan.
191
Décembre, soir noir,
Longue, longue nuit grisâtre,
Petit matin blanc.
192
C'est le roi dès qu'on
Discute : il croit tout savoir,
Ce gros vaniteux !
193
Mon parapluie goûte
Après l'orage estival
La joie de sécher.
194
Gloire à nos chasseurs
Qui tuent chevreuils sanguinaires
Et lapins féroces !
195
« On écrit "maïs" ! »,
Dit le maître qui sait mettre
Les points sur les i.
196
Rex, moi et Louise :
Je suis rentré l'autre soir
Entre chien et Lou.
197
Ténor : le ruisseau,
Tonalité : d'eau majeur,
Maestro : l'orage.
198
Minet, quand tu rêves,
J'ai comme l'impression
Qu'alors tu souris.
199
Vénus callipyge,
Parfum : « Senteur de lilas »
De « Jack Zéparrdin ».
200
Porte-moi bonheur
Les douze mois de l'année.
(Trèfle-à-quatre : douze.)
Étranger, vois-tu,
Si je vais dans ton pays,
C'est moi l'étranger.
177
La feuille en tombant
Expire et son dernier souffle,
C'est le vent d'automne.
178
Gouttière à mon chat :
Patte cassée ! Mon chat ? Juste
Un chat de gouttière.
179
Fait-il, le hibou,
La tournée des grands-ducs ? Bah,
Lui, rien ne l'effraie.
180
Un chat, même laid,
Aime la chair du chabot
– Puis c'est pas péché.
181
Cloches du muguet
Que le vent de mai agite,
Muettes pourtant.
182
Petit déjeuner
Sur mon balcon : café-crème
Et croissant de Lune.
183
« Garnements, les miettes
De vos goûters dans la cour :
Merci ! » (les moineaux).
184
Pèire Godolin,
Tu, noirigat de Tolosa...
Salut, vieux poète !
185
J'ai vu l'autre nuit
– OVNI soit qui mal y pense –
Un disque brillant...
186
L'accordéoniste
Jouait un air entraînant
(Sur toutes les notes).
187
Bolide ! Soudain
La campagne dans la nuit
Tout illuminée !
188
Et sur ma photo
La trapéziste en plein vol
Figée à jamais.
189
Dimanche midi,
P'tit bonheur – chic, c'est dimanche ! –,
Un chou chantilly.
190
Pleins et déliés
Des lettres à l'encre bleue,
Vieux cahier d'antan.
191
Décembre, soir noir,
Longue, longue nuit grisâtre,
Petit matin blanc.
192
C'est le roi dès qu'on
Discute : il croit tout savoir,
Ce gros vaniteux !
193
Mon parapluie goûte
Après l'orage estival
La joie de sécher.
194
Gloire à nos chasseurs
Qui tuent chevreuils sanguinaires
Et lapins féroces !
195
« On écrit "maïs" ! »,
Dit le maître qui sait mettre
Les points sur les i.
196
Rex, moi et Louise :
Je suis rentré l'autre soir
Entre chien et Lou.
197
Ténor : le ruisseau,
Tonalité : d'eau majeur,
Maestro : l'orage.
198
Minet, quand tu rêves,
J'ai comme l'impression
Qu'alors tu souris.
199
Vénus callipyge,
Parfum : « Senteur de lilas »
De « Jack Zéparrdin ».
200
Porte-moi bonheur
Les douze mois de l'année.
(Trèfle-à-quatre : douze.)
(Cette poésie porte le numéro 8 sur 26)