Héritage
Bonjour bien, Trente Glorieuses...
Époque lamentable où la société
Pensait : « J'ai tout, j'ai tout, j'ai tout pour être heureuse,
Et j'ai tout à satiété ! »
En ces années-là, sans nul doute,
On y croyait très fort. Ô, contes fabuleux !
Superbes HLM, splendides autoroutes,
Centrales à la queue leu leu.
« En France on n'a pas de pétrole »,
Pas trop d'idées non plus mais il faut con-som-mer.
Quoi, la pollution ? Plein pot sur la bagnole,
Le voilà, le truc qui promet !
Nostalgie... Trente Glorieuses,
Faut-il qu'il soit niais, celui-là qui frémit
Au triste souvenir des années odieuses
Où l'on se croyait tout permis.
En ces années-là, sans nul doute,
On les a préparés, les lendemains féconds :
Sinistres HLM, funestes autoroutes,
Partout centrales à la c... !
Où sont-ils donc, ceux-là, ma France,
Qui choisirent la voie du progrès infini,
Qui n'avaient que ce terme à la bouche : « Croissance ! »,
Ces politiques, ces génies ?
Tu parles ! Trente Glorieuses,
Ils s'en moquent, les gens qui jadis sévissaient
Lorsque vous triomphiez : ils ont connu la Gueuse
Mais qui paye les pots cassés ?
En ces années-là, sans nul doute,
L'aurait fallu savoir s'arrêter... bla-bla-bla !
Notre homo gaspillus se fichait bien de toutes
Ces horreurs, que rien ne troubla.
Puis le temps passe... Après quarante
Ans, la pauvre chimère a fait long feu, pourtant
Ça n'aura pas suffi, toujours elle vous hante,
Économistes – charlatans !
Rien compris... Trente Glorieuses,
Vous n'aurez pas servi même comme leçon
Et ce n'est pas demain, finance ambitieuse,
Que tu succomberas. Passons...
Époque lamentable où la société
Pensait : « J'ai tout, j'ai tout, j'ai tout pour être heureuse,
Et j'ai tout à satiété ! »
En ces années-là, sans nul doute,
On y croyait très fort. Ô, contes fabuleux !
Superbes HLM, splendides autoroutes,
Centrales à la queue leu leu.
« En France on n'a pas de pétrole »,
Pas trop d'idées non plus mais il faut con-som-mer.
Quoi, la pollution ? Plein pot sur la bagnole,
Le voilà, le truc qui promet !
Nostalgie... Trente Glorieuses,
Faut-il qu'il soit niais, celui-là qui frémit
Au triste souvenir des années odieuses
Où l'on se croyait tout permis.
En ces années-là, sans nul doute,
On les a préparés, les lendemains féconds :
Sinistres HLM, funestes autoroutes,
Partout centrales à la c... !
Où sont-ils donc, ceux-là, ma France,
Qui choisirent la voie du progrès infini,
Qui n'avaient que ce terme à la bouche : « Croissance ! »,
Ces politiques, ces génies ?
Tu parles ! Trente Glorieuses,
Ils s'en moquent, les gens qui jadis sévissaient
Lorsque vous triomphiez : ils ont connu la Gueuse
Mais qui paye les pots cassés ?
En ces années-là, sans nul doute,
L'aurait fallu savoir s'arrêter... bla-bla-bla !
Notre homo gaspillus se fichait bien de toutes
Ces horreurs, que rien ne troubla.
Puis le temps passe... Après quarante
Ans, la pauvre chimère a fait long feu, pourtant
Ça n'aura pas suffi, toujours elle vous hante,
Économistes – charlatans !
Rien compris... Trente Glorieuses,
Vous n'aurez pas servi même comme leçon
Et ce n'est pas demain, finance ambitieuse,
Que tu succomberas. Passons...
Annonay, samedi 29 octobre 2016