Il m'en aura fallu du temps
Il m'en aura fallu, du temps
Autant qu'à la colère, autant qu'à la rancœur,
J'ai cédé sans remords à la peur délétère
Malfaisante, ô misère, à l'âme comme au cœur.
Bien d'autres en sont morts, qui dorment sous la terre
Mais moi j'ai su lâcher un matin de printemps
La peur effarouchée. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
J'ai croisé maintes fois la femme de ma vie.
Celles que j'ai chéries lui ressemblaient sans doute
Et mon cœur, sur ma foi, les a comblées, ravi.
Funestes tromperies, tous les cœurs vous redoutent
Mais moi j'ai su croiser un matin de printemps
L'Amour apprivoisé. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
J'ai parlé bien souvent. Mémorables discours
Que l'on fait en parlant quand on pourrait se taire,
Mots qu'emporte le vent, vous êtes le recours,
Vocables déferlants, de ceux qui déblatèrent
Mais moi j'ai vu causer un matin de printemps
Le silence avisé. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
Puis avec le recul, j'ai compris qu'enchaîner
Hier, aujourd'hui, demain, n'a guère d'importance.
D'aucuns font des calculs ou songent aux années
Passées sur le chemin de leur longue existence
Mais moi j'ai vu dûment un matin de printemps
Le pouvoir du moment présent. Mais pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps !
Autant qu'à la colère, autant qu'à la rancœur,
J'ai cédé sans remords à la peur délétère
Malfaisante, ô misère, à l'âme comme au cœur.
Bien d'autres en sont morts, qui dorment sous la terre
Mais moi j'ai su lâcher un matin de printemps
La peur effarouchée. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
J'ai croisé maintes fois la femme de ma vie.
Celles que j'ai chéries lui ressemblaient sans doute
Et mon cœur, sur ma foi, les a comblées, ravi.
Funestes tromperies, tous les cœurs vous redoutent
Mais moi j'ai su croiser un matin de printemps
L'Amour apprivoisé. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
J'ai parlé bien souvent. Mémorables discours
Que l'on fait en parlant quand on pourrait se taire,
Mots qu'emporte le vent, vous êtes le recours,
Vocables déferlants, de ceux qui déblatèrent
Mais moi j'ai vu causer un matin de printemps
Le silence avisé. Quel bonheur ! Pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps.
Puis avec le recul, j'ai compris qu'enchaîner
Hier, aujourd'hui, demain, n'a guère d'importance.
D'aucuns font des calculs ou songent aux années
Passées sur le chemin de leur longue existence
Mais moi j'ai vu dûment un matin de printemps
Le pouvoir du moment présent. Mais pour autant,
Il m'en aura fallu, du temps !
Annonay, mercredi 29 décembre 2021