Il n'est que de bien marcher
Ma règle est aussi la vôtre :
Mettre un pied par devant l'autre.
La voie est raide et penchée
Mais qu'on descende ou qu'on monte
C'est le prochain pas qui compte :
Il n'est que de bien marcher.
Une autre règle s'impose :
Qui marche bien se repose
Et suit la poule au coucher.
Mieux vaut que tôt l'on s'endorme
Pour demain trotter en forme :
Il n'est que de bien marcher.
Le marcheur habile achète
Sac à dos, cartes, chaussettes,
Nécessaire à harnacher.
Mais même si je m'équipe,
Je n'oublie pas le principe :
Il n'est que de bien marcher.
La pluie tombe à grosses gouttes,
L'escargot croise ma route,
Qui va sans se dépêcher.
Qui se mouille, qu'il n'espère
Rien sitôt qu'il s'exaspère :
Il n'est que de bien marcher.
C'est un jour d'été torride,
Campagne, désert aride,
J'ai le gosier asséché.
Ma gourde vide, que faire ?
Aller plus vite et se taire :
Il n'est que de bien marcher.
Par où le pied passe, on passe,
Nul obstacle et nulle impasse.
Parcours libres ou fléchés,
Tous les chemins vont à Rome
Au bon vouloir du bonhomme :
Il n'est que de bien marcher.
Le sol est de terre humide
Puis de pierres ; impavide,
J'escalade un gros rocher.
Quelle que soit la nature
Du sentier je n'en ai cure :
Il n'est que de bien marcher.
Dans ma chaussure en détresse,
Le petit caillou qui blesse
Aimerait bien se cacher.
Caillou, tu n'es qu'une peste :
Hors d'ici, hors ! Pour le reste,
Il n'est que de bien marcher.
Dieu de la Marche, ô mon maître,
Dans les premiers kilomètres,
Je te loue. Comment tâcher
Que jamais l'âpre déesse
De la Fatigue apparaisse ?
Il n'est que de bien marcher.
Marcheurs de tous horizons,
Marcheurs en toutes saisons,
Marcheurs de marche entichés,
Où que vos pas vous conduisent,
Rappelez-vous la devise :
Il n'est que de bien marcher.
Mettre un pied par devant l'autre.
La voie est raide et penchée
Mais qu'on descende ou qu'on monte
C'est le prochain pas qui compte :
Il n'est que de bien marcher.
Une autre règle s'impose :
Qui marche bien se repose
Et suit la poule au coucher.
Mieux vaut que tôt l'on s'endorme
Pour demain trotter en forme :
Il n'est que de bien marcher.
Le marcheur habile achète
Sac à dos, cartes, chaussettes,
Nécessaire à harnacher.
Mais même si je m'équipe,
Je n'oublie pas le principe :
Il n'est que de bien marcher.
La pluie tombe à grosses gouttes,
L'escargot croise ma route,
Qui va sans se dépêcher.
Qui se mouille, qu'il n'espère
Rien sitôt qu'il s'exaspère :
Il n'est que de bien marcher.
C'est un jour d'été torride,
Campagne, désert aride,
J'ai le gosier asséché.
Ma gourde vide, que faire ?
Aller plus vite et se taire :
Il n'est que de bien marcher.
Par où le pied passe, on passe,
Nul obstacle et nulle impasse.
Parcours libres ou fléchés,
Tous les chemins vont à Rome
Au bon vouloir du bonhomme :
Il n'est que de bien marcher.
Le sol est de terre humide
Puis de pierres ; impavide,
J'escalade un gros rocher.
Quelle que soit la nature
Du sentier je n'en ai cure :
Il n'est que de bien marcher.
Dans ma chaussure en détresse,
Le petit caillou qui blesse
Aimerait bien se cacher.
Caillou, tu n'es qu'une peste :
Hors d'ici, hors ! Pour le reste,
Il n'est que de bien marcher.
Dieu de la Marche, ô mon maître,
Dans les premiers kilomètres,
Je te loue. Comment tâcher
Que jamais l'âpre déesse
De la Fatigue apparaisse ?
Il n'est que de bien marcher.
Marcheurs de tous horizons,
Marcheurs en toutes saisons,
Marcheurs de marche entichés,
Où que vos pas vous conduisent,
Rappelez-vous la devise :
Il n'est que de bien marcher.
Davézieux, mercredi 9 octobre 2013
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Il n'est que de bien marcher
(lu par l'auteur)
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