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Il vivait en rêvant

Pour Marc Douillet, in memoriam

Poème aérien sur les premières mesures de : « Taking A Chance On Love » (Vernon Duke, 1940).
Il vivait en rêvant,
« Rêver, c'est bon pour les vivants ! »
Disait-il sans s'embarrasser
Jamais des gens pressés,
Jamais des commentaires
Des comptables et des notaires,
Des citoyens bien convenables
Et des gens raisonnables.

Il vivait en volant,
« Voler, c'est prendre son élan ! »
Disait-il sans se soucier
Des gens qui sourcillaient,
Des fats et des avides,
De ceux qui sont lourds d'être vides,
Que la légèreté dépasse
Et que l'aisance agace.

Il vivait en chantant,
« Chanter, c'est prendre du bon temps ! »
Disait-il sans s'inquiéter
Des mines affectées
De ceux que ça dérange,
De ceux qui trouvent ça étrange ;
« Qui pousse ainsi la chansonnette
N'a pas les idées nettes ! »

Il vivait en riant,
« Rire, c'est vivre en s'égayant ! »
Affirmait-il sans s'occuper
Jamais des gens crispés,
Jamais des commérages
Des méchants de son entourage,
Des pessimistes, des austères
Et des gens délétères.

Il vivait en aimant,
« Aimer, c'est exister vraiment ! »
Affirmait-il sans s'attacher
Aux âmes détachées,
Aux cœurs imperturbables
De ceux que l'amour rend coupables,
De ceux qui ont l'ardeur aride
Et le cœur plein de rides.

Il vivait, c'est égal,
Ardent, lumineux, vertical,
La tête près du firmament,
Marcheur, charmeur, charmant,
Chaque jour ses contraintes,
Maintes nuits la joie des étreintes,
Le bonheur de l'instant qui passe
Et tous les grands espaces.

Il vivait... À présent
Il vit là-haut en séduisant
Les belles âmes des élues
En quête d'absolu,
Il rêve, il vole, il chante,
Il rit, il aime et il enchante
Les exilés de l'existence,
« Post-Mortem Assistance ».

S'il faut partir un jour,
Quitter le terrestre séjour,
Je chercherai le baladin
De l'éternel jardin,
Je dirai : « Le poète... ? »
Le voici ! D'une pirouette,
Il s'avancera sous le dôme
Du céleste royaume.

Il vivait en rêvant,
Il chantait, il volait souvent,
Il riait, souvent il aimait,
Il ne mourra jamais.
Humains réglementaires,
Souvenez-vous, gens de la Terre,
Du poète au regard fervent
Qui vivait en rêvant...
Annonay, jeudi 9 mai 2019
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Taking A Chance On Love

(version du Willy Schmid Quartet)

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Signature (i)
Icône du volume (a)
(Cette poésie porte le numéro 4 sur 7)