La forêt
À Marie
I
Madame la forêt, quand le vent qui murmure
Passe sans se hâter,
J'entends sa voix sans doute, et la vôtre, chanter
Sous vos vastes ramures.
Puis votre voix, madame, entonne une romance,
« Mon amour, mon ami... »,
Dites-vous au zéphyr. Est-il votre promis ?
Est-ce sous sa caresse un amour qui commence ?
Madame la forêt, « Votre chanson m'enivre,
Je suis folle de vous ! »,
Déclarez-vous au vent. Heureuse, qui l'avoues,
Belle âme, qui te livres.
Madame la forêt, vous paraissez si belle...
Qu'y a-t'il de changé ?
« C'est le zéphyr ; nous deux, à aimer échanger
Ne sommes point rebelles. »
(Sous les chênes chenus, sous les verts conifères,
Sous les palétuviers,
Sous les grands baobabs ou sous les oliviers,
Le vent sait comment faire...)
II
L'existence est amour ; quand elle est chaleureuse,
Que calor la vida !
Qui vit sans passion, c'est un bon candidat
Aux amours malheureuses.
L'amour comme on l'entend, l'amour comme on l'espère,
L'amour comme à seize ans,
L'amour comme à cent ans, l'amour doux et plaisant,
Délicieux repaire...
« Nous errions à midi dans la forêt, Karine,
Ivan, Boris et moi ;
Nous l'avons entendue qui chantait près l'ormoie »
M'a conté la tsarine.
Et c'est dans la forêt, par un riant dimanche,
Marie, douce Marie,
Que je vous croisai ; vous, écoutiez, ô féerie,
Le zéphyr dans les branches.
Car, Marie, la forêt est un monde magique
Où l'on entend des voix
Chanter bientôt l'amour que parfois entrevoient
Les amants nostalgiques.
III
Mais, Marie, depuis que, fatale somnolence,
Vous dormez pour longtemps,
Dans la vaste forêt, celle que l'on entend,
C'est la voix du silence.
Madame la forêt, quand le vent qui murmure
Passe sans se hâter,
J'entends sa voix sans doute, et la vôtre, chanter
Sous vos vastes ramures.
Puis votre voix, madame, entonne une romance,
« Mon amour, mon ami... »,
Dites-vous au zéphyr. Est-il votre promis ?
Est-ce sous sa caresse un amour qui commence ?
Madame la forêt, « Votre chanson m'enivre,
Je suis folle de vous ! »,
Déclarez-vous au vent. Heureuse, qui l'avoues,
Belle âme, qui te livres.
Madame la forêt, vous paraissez si belle...
Qu'y a-t'il de changé ?
« C'est le zéphyr ; nous deux, à aimer échanger
Ne sommes point rebelles. »
(Sous les chênes chenus, sous les verts conifères,
Sous les palétuviers,
Sous les grands baobabs ou sous les oliviers,
Le vent sait comment faire...)
II
L'existence est amour ; quand elle est chaleureuse,
Que calor la vida !
Qui vit sans passion, c'est un bon candidat
Aux amours malheureuses.
L'amour comme on l'entend, l'amour comme on l'espère,
L'amour comme à seize ans,
L'amour comme à cent ans, l'amour doux et plaisant,
Délicieux repaire...
« Nous errions à midi dans la forêt, Karine,
Ivan, Boris et moi ;
Nous l'avons entendue qui chantait près l'ormoie »
M'a conté la tsarine.
Et c'est dans la forêt, par un riant dimanche,
Marie, douce Marie,
Que je vous croisai ; vous, écoutiez, ô féerie,
Le zéphyr dans les branches.
Car, Marie, la forêt est un monde magique
Où l'on entend des voix
Chanter bientôt l'amour que parfois entrevoient
Les amants nostalgiques.
III
Mais, Marie, depuis que, fatale somnolence,
Vous dormez pour longtemps,
Dans la vaste forêt, celle que l'on entend,
C'est la voix du silence.
Environs d'Annonay, dans la forêt, mardi 19 janvier 2021
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La forêt
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