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POÉSIES DE MON CŒUR (a) POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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La petite épicerie

À l'aimable épicière de Saint-Alban-d'Ay.
I

L'épicerie du village
– La porte : « Ding-dong ! », bruit délicieux –,
On y trouve tout, c'est le déballage.
« Et que veut donc ce monsieur ? »

Moi je regarde étonné...
Ai-je remonté les années qui passent ?
L'énigme du temps, lui seul la connaît,
Éternel, pourtant fugace...

L'épicerie du village
Est pleine de mille et de mille encor
Cagettes, cartons, bocaux, emballages ;
Oh, le fabuleux décor !

Oh, le monde coloré
Des boîtes posées sur les étagères.
Chaque boîte porte, en lettres dorées :
« Les conserves de grand-mère. »

Petits pois, carottes, blettes,
Haricots extras et cœurs d'artichauts,
Le mode d'emploi est sur l'étiquette :
« Se consomme froid ou chaud. »

Un gros cassoulet garni,
Des magrets confits et de la choucroute,
Des raviolis, des cannellonis...
Il en faut pour tous, sans doute.

Saucissons aériens
Pendus au plafond (ça sent la chair fraîche,
Ça n'est pas pour un végétarien),
Vous êtes un peu l'Ardèche.

J'admire un bocal de verre
À moitié rempli de bonbons brillants.
À moitié bien sûr... Les gamins, espère,
Du village en sont friands !

Chers vieux paquets de lessive,
Vous me rappelez les cadeaux Bonux :
Mini-stylo pour que – déjà ! – j'écrive,
Mini-torche – fiat lux !

II

« Et que veut donc ce monsieur ? »
Soudain je reviens en 2015 (1)
(Bon, j'étais parti voir sous d'autres cieux) ;
Je reviens mais d'où reviens-je ?

Dame ! C'était mon enfance
Que j'ai retrouvée dans l'épicerie
Du petit village sans importance ;
Lors, doucement, je souris

Puis j'ânonne quelques mots...
L'eau de la fontaine est-elle potable ?
Tout le monde en boit, les vieux, les marmots,
On la sert aussi à table.

Merci. J'en prends au passage.
Je suis reparti, le sac sur le dos,
La gourde remplie – fameux remplissage ! –
D'eau fraîche, goûteux cadeau.

III

J'ai poussé une porte et
Dans l'épicerie, c'était mon enfance.
Ah, si l'eau venait, que j'ai emportée,
De la source de Jouvence !
Saint-Alban-d'Ay, samedi 12 mars 2016
(1) Il existe un écart de quelques mois entre la date où ce poème a été rédigé (automne 2015) et celle où il a été publié.
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