Le jardin du Luxembourg
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu des p'tits gars à poney,
Un Anglais à l'accent cockney,
Un bambin jouant du tambour,
Deux allées perpendiculaires,
Guignol raillant dans son théâtre,
Le fantôme de Jean-Paul Sartre
Et la statue de Baudelaire.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu Marie de Médicis,
Galatée dans les bras d'Acis,
Un galant qui avait rembour,
La Liberté miniature,
Un bassin aux bateaux à voile,
Un Renoir peignant une toile
Aux passants plus beaux que nature.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu le soleil estival,
L'ombre de Gérard de Nerval,
Des Allemands nés à Fribourg,
Un étonnant kiosque à musique,
Une grotte avec Seine et Rhône,
Un sénateur et sa baronne
Faisant leur culture physique.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu des massifs à gogo,
Des fleurs d'or pour Victor Hugo,
Un titi venu des faubourgs,
Une jeune fille, une oiselle,
Qui a passé comme naguère
A passé, qui ne m'aima guère,
Celle que j'aimais avec zèle.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai compris que parfois la vie
Fait pitié, parfois fait envie
Et parfois fait tout à rebours.
Bah, tant pis... Pourquoi se morfondre ?
Une année fait douze mois (pleine),
Où serai-je l'année prochaine ?
Seul le destin saurait répondre.
Son destin... Ma mie, l'insolente,
L'a suivi sans plus de manières
Mais moi j'aime la jardinière
Qui travaille au Jardin des Plantes
(Où poussent des topinambours).
Elle m'a plu, je lui ai dit
Et l'on doit se revoir mardi
Dans le jardin du Luxembourg.
J'ai vu des p'tits gars à poney,
Un Anglais à l'accent cockney,
Un bambin jouant du tambour,
Deux allées perpendiculaires,
Guignol raillant dans son théâtre,
Le fantôme de Jean-Paul Sartre
Et la statue de Baudelaire.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu Marie de Médicis,
Galatée dans les bras d'Acis,
Un galant qui avait rembour,
La Liberté miniature,
Un bassin aux bateaux à voile,
Un Renoir peignant une toile
Aux passants plus beaux que nature.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu le soleil estival,
L'ombre de Gérard de Nerval,
Des Allemands nés à Fribourg,
Un étonnant kiosque à musique,
Une grotte avec Seine et Rhône,
Un sénateur et sa baronne
Faisant leur culture physique.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai vu des massifs à gogo,
Des fleurs d'or pour Victor Hugo,
Un titi venu des faubourgs,
Une jeune fille, une oiselle,
Qui a passé comme naguère
A passé, qui ne m'aima guère,
Celle que j'aimais avec zèle.
Dans le jardin du Luxembourg,
J'ai compris que parfois la vie
Fait pitié, parfois fait envie
Et parfois fait tout à rebours.
Bah, tant pis... Pourquoi se morfondre ?
Une année fait douze mois (pleine),
Où serai-je l'année prochaine ?
Seul le destin saurait répondre.
Son destin... Ma mie, l'insolente,
L'a suivi sans plus de manières
Mais moi j'aime la jardinière
Qui travaille au Jardin des Plantes
(Où poussent des topinambours).
Elle m'a plu, je lui ai dit
Et l'on doit se revoir mardi
Dans le jardin du Luxembourg.
Paris, jardin du Luxembourg, samedi 21 mai 2016
(Cette poésie porte le numéro 6 sur 8)