Le marcheur de mai
Et quand vient le mois de mai
Le joli mois d'aimer [...]
Le joli mois d'aimer [...]
Georges Brassens, La femme d'Hector
Je vais d'un pas lent sur la route grise,
Le gris sous mes pas, le bleu dans le ciel.
Il va de l'avant, quoi que l'on en dise,
Le marcheur de mai ; c'est l'essentiel.
Mais sais-tu, mon cœur, combien de poèmes
Ont su chanter le joli mois de mai ?
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Le long du sentier, les genêts embaument
L'air chaud des odeurs du printemps naissant.
La Nature est femme et l'on dirait comme
Un bouquet ténu, tendre et caressant.
Genêt d'or, les effluves que tu sèmes
Ne pénètrent pas mon cœur enrhumé.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Le papillon de ses ailes adroites
Est bon arpenteur : pour chaque segment,
Le plus court chemin est la ligne droite.
Combien de zigzags, papillon charmant ?
Butineur agile, au moment suprême,
Aimes-tu la fleur au cœur parfumé ?
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Dans le troupeau clair, auprès de sa mère,
On voit accourir l'agneau affolé.
Tu naquis hier, bienvenue sur Terre.
Quel sera ton sort, petit agnelet ?
Mais en attendant, sous ta toison blême,
Ton cœur confiant s'est enfin calmé.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Les grands cygnes sur les rives du Rhône,
Cœurs à l'unisson, amants immortels :
Dis, passant, est-ce que cela t'étonne ?
Les humains font-ils jamais rien de tel ?
Chaque année qui vient, mêmes oiseaux, mêmes
Couples sans faillir à se reformer.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Le gris sous mes pas, le bleu dans le ciel.
Il va de l'avant, quoi que l'on en dise,
Le marcheur de mai ; c'est l'essentiel.
Mais sais-tu, mon cœur, combien de poèmes
Ont su chanter le joli mois de mai ?
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Le long du sentier, les genêts embaument
L'air chaud des odeurs du printemps naissant.
La Nature est femme et l'on dirait comme
Un bouquet ténu, tendre et caressant.
Genêt d'or, les effluves que tu sèmes
Ne pénètrent pas mon cœur enrhumé.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Le papillon de ses ailes adroites
Est bon arpenteur : pour chaque segment,
Le plus court chemin est la ligne droite.
Combien de zigzags, papillon charmant ?
Butineur agile, au moment suprême,
Aimes-tu la fleur au cœur parfumé ?
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Dans le troupeau clair, auprès de sa mère,
On voit accourir l'agneau affolé.
Tu naquis hier, bienvenue sur Terre.
Quel sera ton sort, petit agnelet ?
Mais en attendant, sous ta toison blême,
Ton cœur confiant s'est enfin calmé.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Les grands cygnes sur les rives du Rhône,
Cœurs à l'unisson, amants immortels :
Dis, passant, est-ce que cela t'étonne ?
Les humains font-ils jamais rien de tel ?
Chaque année qui vient, mêmes oiseaux, mêmes
Couples sans faillir à se reformer.
Il faut être deux pour dire « Je t'aime » :
Moi qui marche seul, qui pourrais-je aimer ?
Annonay, jeudi 28 mai 2015
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Le marcheur de mai
(lu par Huguette)
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