Les Chants de la Matrice
(Chant VII)
Ces esclaves qui s'agacent
D'être mal considérés,
Elle sait, c'est avéré,
Qu'ils restent d'incorrigibles
Soumis, le fait est tangible,
Excepté, c'est leur praxis,
Les rétifs (voir le chant VI).
Les hommes qu'elle balade,
Ses menteries, ses salades,
Ils les gobent pleins d'entrain.
Cherchent-ils qui les contraint,
L'obéissance en emblème ?
Non, c'est bien là le problème.
Toute révolution
Acte la soumission
De ceux qui se révoltèrent
Au meneur autoritaire
Qui n'attendait que cela,
Que le pouvoir révéla.
« Donc la nouvelle Matrice,
Se dit la simulatrice,
Pourra fort bien en suivant
Être la même qu'avant.
Qu'importe l'art, la manière
Pour l'engeance moutonnière. »
Ainsi pense, qui sait tout,
La Matrice touche-à-tout,
Ainsi va sans connaissances
Le monde en déliquescence
Depuis que l'Humanité
A commencé d'exister.
Mais, vaillants que désespère
La Matrice qui prospère,
Je vous le dis sans détour :
« Tout passe, à chacun son tour »,
Expression prophétique,
Foi d'un poète authentique !
Annonay, vendredi 8 mars 2024
(Cette poésie porte le numéro 7 sur 9)