Les Chants de la Matrice
(Chant IX)
Court forcément à sa perte.
Il suffira, dur revers
Pour elle, que l'Univers
Veuille qu'elle disparaisse.
Eh, poète qui paresse,
Il faut agir à présent !
Car tu seras l'artisan
De la fin de la Matrice,
Poète, voix détentrice
Des mots qui réveilleront
Les gens qui tournent en rond.
Ce qu'ignore la Matrice,
Tu le sais, voix créatrice
Des Chants que tu fis en vers :
Le patron, c'est l'Univers.
À cela tu es sensible
Car tu sais voir l'invisible.
La Matrice, elle, ne voit
Que les peuples que dévoie
Sa misérable influence,
Que l'improbable affluence
Des gens qu'elle a corrompus.
Mais quand tout sera rompu,
Lors l'Univers, c'est chouette,
Appellera les poètes
À faire des poésies
Que, par la grâce saisis,
Les humains de cette Terre
Liront, geste élémentaire
Mais suffisant pour qu'ensemble
(C'est mieux quand on se rassemble)
Ils cogitent sans gourou
Puis remplis d'un vrai courroux
Ils désavouent la Matrice :
Vivement que se flétrissent
Les fleurs du mal des poltrons !
C'est l'Univers le patron.
Annonay, mercredi 8 mai 2024
(Cette poésie porte le numéro 9 sur 9)