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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Les passants
(Assis sur mon banc)

Moi je suis assis sur mon banc de fer,
Moi qui ne fais rien qu'oublier le temps
Le temps est discret mais il est pervers –,
J'observe les gens et je suis content.

Où vont-ils ainsi, ces passants pressés ?
Le temps est discret mais il est pervers –,
Eux viennent et vont sans jamais cesser,
Moi je suis assis sur mon banc de fer.

Le pigeon picore entre les marcheurs,
Eux viennent et vont sans jamais cesser,
Lui se dit peut-être : « Ici ou ailleurs,
Où vont-ils ainsi, ces passants pressés ? »

Moi je ne me dis rien de tout cela.
Lui se dit peut-être : « Ici ou ailleurs,
Ils vont, tous ces gens – vers quel au-delà ? »
Le pigeon picore entre les marcheurs.

Ils vont à grands pas, dans quel but précis ?
Ils vont, tous ces gens – vers quel au-delà ?
Bonne question pour qui s'en soucie.
Moi je ne me dis rien de tout cela.

Où, je ne sais pas, d'accord, mais pourquoi ?
Bonne question pour qui s'en soucie.
Ils passent rieurs, tristes ou narquois,
Ils vont à grands pas, dans quel but précis ?

Chacun a ses joies, aussi ses tourments,
Ils passent rieurs, tristes ou narquois,
Je les vois aller précipitamment,
Où, je ne sais pas, d'accord, mais pourquoi ?

Moi qui ne fais rien qu'oublier le temps,
Je les vois aller précipitamment,
J'observe les gens et je suis content,
Chacun a ses joies, aussi ses tourments.

Le temps est discret mais il est pervers.
J'observe les gens et je suis content.
Moi je suis assis sur mon banc de fer,
Moi qui ne fais rien qu'oublier le temps.
Annonay, mardi 30 juin 2015
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