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POÉSIES DE MON CŒUR (i)
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Les saltimbanques


Connaissez-vous les saltimbanques
Qui vont par monts, qui vont par vaux ?
Ils sont ceux qui vont s'exhibant. Qu'
Ils soient reçus sous les bravos !

C'est Armando le funambule,
Fils d'Ondine et d'un Tedesco,
Il fut conçu sans préambule
Et naquit au bord de l'Escaut.

Ils ont le cœur à la dérive,
Plein d'amours mortes ; cependant
Ils sont ceux pour qui tout arrive
Et ils aiment d'un cœur ardent.

Anna-Maria la sorcière
Lit le passé dans les tarots
Et l'avenir dans la poussière
Qui s'étale sur les carreaux.

Ils sont hantés par la chimère
Et portent le rêve en sautoir,
Ils ont l'espérance pour mère,
Pour père ils ont le désespoir.

C'est Antonella l'acrobate
Qui a des dispositions,
Ses parents savent, qui s'ébattent,
D'intrépides positions.

Ils écoutent les nuits sans Lune
Les astres, geste officiel
Car ils ont la bonne fortune
D'être les confidents du ciel.

Angelo le dompteur de puces
Fut, dit-il, fameux (« Quel héros ! »)
Quand à la cour du roi de Prusse
Il présenta son numéro.

Ils savent que la vie est brève
Et n'existent que pour aimer,
Ils ont pour compagnon le rêve,
Pour compagne la renommée.

Irina la femme aux reptiles
Impressionne en extirpant
De leur cage, bêtes subtiles,
Une famille de serpents.

Ils ont l'âme resplendissante
Et parlent aux Dieux de là-haut,
Ils ont cette joie bondissante
Que ne troublent pas les cahots.

C'est Paula la magicienne
Née du probable accouplement
D'une princesse à l'ancienne
Et d'un jeune prince charmant.

Ils sont des faiseurs de miracles,
À bien faire déterminés ;
Ainsi l'avait prédit l'oracle
Qui préside à leurs destinées.

Pour Éléna l'antipodiste,
Les souliers sont pas pour demain,
Faisant fi des orthopédistes,
Elle marche sur ses deux mains.

Ils n'ignorent pas que la gloire
Éphémère des baladins
N'est que chimère, c'est notoire
Comme la lampe d'Aladin.

De Teodorico l'hercule
Qui se lève toujours très tôt,
Vois la stature majuscule
Montée sur un vaste tréteau.

Ils sont tous plus ou moins poètes,
Quand la vie les prend à revers
Alors ils lancent aux mouettes
Quelques énigmatiques vers.
Annonay, mercredi 13 novembre 2024
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